1935 :
Naissances le 15 janvier : Robert Silverberg, écrivain américain (cycle de "Majipoor", Les Déportés du Cambrien, L'Homme stochastique, Nouvelles au fil du temps... ), récompensé de 4 prix Hugo, 5 prix Nebula et 9 prix Locus. .
le 25 juin : Charles Sheffield, écrivain britannique (séries "Proteus", "Heritage", "Jupiter"), mort en 2002.
Décès le 14 décembre de Stanley G. Weinbaum, écrivain américain ("Une Odyssée Martienne et Autres Histoires de Science-Fiction"), mort à 33 ans.
Parution des romans : Cela ne peut arriver ici par Sinclair Lewis. Le récit décrit la montée du fascisme aux États-Unis en 1936 et le début d'une dictature. Le roman a été réédité lors de l'élection de Donald Trump.
Quinzinzinzili par Régis Messac, roman français post-apocalyptique : une guerre provoque la disparition de la race humaine ; mais quelque part un petit groupe a échappé à l’extermination et l’histoire repart à zéro.
La fiancée de Frankenstein (Bride of Frankenstein) ****, 1935, James Whale, durée : 1h15, Etats-Unis.
Suite de Frankenstein avec Boris Karloff et Elsa Manchester.
Les mains d'Orlac (Mad Love)***, 1935, Karl Freund, Etats-Unis.
Durée : 1h08. Format : 1.37. Sortie : 12 Juillet 1935 (Etats-Unis).
L'histoire : En France, l'obsession d'un chirurgien fou d'une actrice anglaise l'amène à remplacer les mains de son mari pianiste qui se sont brisées dans un accident de train par les mains d'un meurtrier qui a été guillotiné, accusé de plusieurs meurtres au couteau. Dès lors, le pianiste Orlac se demande s'il n'est pas un être perverti ayant hérité de penchants criminels, et victimes d'hallucinations. Peu à peu, il s'enfonce dans la dépression...
Scénario : Florence Crewe-Jones (adaptation du roman), Guy Endore, P. J. Wolfson et John L. Balderston d'après le roman de Maurice Renard. Production : John W. Considine Jr. M.G.M. et la N.R.A.
Musique : Dimitri Tiomkin. Photographie : Chester A. Lyons et Gregg Toland. Montage : Hugh Wynn
Direction artistique : Cedric Gibbons
Interprètes : Peter Lorre (Docteur Gogol), Frances Drake (Yvonne Orlac), Colin Clive (Stephen Orlac), Ted Healy (Reagan), Sara Haden (Marie), Edward Brophy (Rollo), Henry Kolker (le Préfet Rosset), Keye Luke (Docteur Wong), May Beatty (Françoise, lagouvernante de Gogol).
La critique : Le film « Les Mains d’Orlac » est devenu un classique incontournable du film d'horreur. Classé S-F sur la base du postulat de la greffe -réussie?- des deux mains d’un dangereux criminel sur un pianiste, le film développe une trame cauchemardesque et la mise en scène de Karl Freund proche de l’expressionnisme allemande y est pour beaucoup. Il avait réalisé auparavant "La Momie" et était devenu l'un des chefs opérateurs des plus grands cinéastes de l'époque. Peter Lorre, incarnant le chirurgien dévoré par sa folie amoureuse offre une composition mémorable.
Le film a été victime de la censure du code Hays aux Etats-Unis en demandant la suppression des scènes de morts, de blessés ou de mourants après l'accident du train. Certains pays ont carrément interdit le film, tandis que d'autres ont coupé les scènes de torture, de guillotine et d'étranglement.
Un premier film autrichien Les Mains d'Orlac (Orlac’s Hände), inspiré du roman publié en 1921, a été réalisé par Robert Wiene en 1924. Tim Burton s'est inspiré des visuels du film pour réaliser le clip vidéo de la chanson « Here With Me » de The Killers en 2012.
La Source de Feu (She) © RKO Radio Pictures
La Source de feu (She)***, 1935, Lansing C. Holden, Irving Pichel, Etats-Unis.
Date de sortie : 12 Juillet 1935 (Etats-Unis), 1 Novembre 1950 (France).
Durée : 1h41 (origine), 1h35 (version DVD). Format : 1.37. Noir et blanc puis colorisé lors de sa sortie DVD.
Société de production : RKO Radio Pictures.
Producteur : Merian C. Cooper. Musique : Max Steiner. Montage : Ted Cheesman.
Scénario : Ruth Rose, Dudley Nichols, d'après le roman de H. Rider Haggard. Directeur photo : J. Roy Hunt.
Interprètes : Helen Gahagan (She), Randolph Scott (Leo Vincey), Helen Mack (Tanya Dugmore), Nigel Bruce (Horace Holly).
L'histoire : A la suite du récit raconté par son oncle mourant qui aurait découvert une terre perdue visitée il y a 500 ans par son ancêtre, Leo Vincey, part avec un ami de la famille, Horace Holly, pour tenter de la découvrir. Ce sanctuaire contiendrait également le secret de l'immortalité, contenu dans un feu mystique. Accompagné également de Tanya, la fille d'un guide, ils découvrent , dans l'Arctique russe, la civilisation cachée de Kor, sur laquelle règle une reine immortelle, appelée She. La reine croit que Léo Vincey est son amant perdu depuis longtemps : John Vincey, l'ancêtre de Leo.
La critique : She (la source de feu) est réalisé suite au succès mondial de King Kong (1933), le producteur Merian C.Cooper surfe sur l’engouement du public pour les récits d’aventures exotiques nimbés de fantastique ou de science-fiction qui annoncent les serials à venir comme Flash Gordon. Il trouve dans le roman de Henry Rider Haggard, formidable récit d’exploration et d’aventures, matière à réaliser un film. Le code Hays, censure américaine, a veillé à édulcorer l’aspect sulfureux du roman : le désir féminin de la reine She était trop évident pour le laisser transparaître à l’écran. La confrontation entre l’homme civilisé et un mode hostile, les décors grandioses réutilisant une partie de ceux de King Kong (on reconnaît la fameuse porte de Skull island), les nombreux figurants, les courses poursuites dans les grottes, les effets spéciaux réussis (la scène de l'avalanche) sont autant d’éléments clés du film d’aventures qui inspireront Spielberg quand il renouvellera le genre avec Les aventuriers de l’arche perdue. L’édition DVD colorisé est un must qui rend encore plus attachant ce merveilleux film d’aventures mâtiné de SF.
Anecdotes :
Le film avait été perdu. Il a été retrouvé par la star du cinéma muet Buster Keaton, qui avait conservé une copie de la copie originale stockée dans son garage, qu'il a donné à l'historien du cinéma Raymond Rohauer pour la préservation. Tous les décors, les costumes étaient préparés pour un film en couleur. À la dernière minute, RKO a retiré une partie du budget au producteur Merian C. Cooper, de sorte qu'il a été obligé de tourner le film en noir et blanc. Son ami Ray Harryhausen et Legend Films ont ensuite colorisé le film en 2006, en hommage au producteur.
Le personnage de la reine (Helen Gahagan) marqua visiblement les esprits puisqu'elle inspirera plusieurs personnages féminins les années qui suivirent, notamment la méchante de Blanche Neige et les sept nains (1937) de Walt Disney, qui en copie l'attitude et le costume.
L'empire des fantômes (The Phantom Empire)*, Otto Brower, B. Reeves Eason, 1935, Etats-Unis.
Serial en 12 épisodes (1. The Singing Cowboy; 2. The Thunder Riders; 3. The Lightning Chamber; 4. Phantom Broadcast; 5. Beneath the Earth; 6. Disaster From the Skies; 7. From Death to Life; 8. Jaws of Jeopardy; 9. Prisoners of the Ray; 10. The Rebellion; 11. A Queen in Chains; 12. The End of Murania.). Durée totale : 4h05mn. Production : Mascot Pictures. Format : 1.37.
Interprètes : Gene Autry (Gene Autry), Frankie Darro (Frankie Baxter), Betsy King Ross (Betsy Baxter), Dorothy Christy (La reine Tika)
L'histoire : Mu, un ancien continent Mu a coulé sous l'océan mais une partie de ses habitants a survécu dans des cavernes sous la mer. Le chanteur country Gene Autry découvre que cette civilisation cachée habite au-dessus de son propre ranch! Les Muraniens ont développé une technologie et des armes telles que la télévision et les canons à rayons grâce à leur riche approvisionnement en radium. Ces richesses attirent la cupidité des humains et Autry, propulsé malgré lui dans l'aventure, devra empêcher la guerre entre les humains et Mu...
La critique : Gene Autry ("Le Cow-Boy chantant") était déjà une star de la radio à Hollywood au début des années 30, il joue son propre rôle dans ce serial S-F destiné à un public jeune, peu regardant sur les travers d'un scénario bancal, où la transition entre épisodes n'est pas toujours assurée. Une combinaison de western, de comédie musicale, de SciFi, de comédie et d'aventure, gauche et fauchée mais précurseur des serials qui vont suivre...
Autres films de SF de l'année 1935 :
The Lost City, 1935, Harry Revier, Etats-Unis.
Serial en 12 épisodes. Durée: 4h.
Un scientifique maléfique complote pour conquérir le monde depuis sa base située en Afrique grâce à une machine qu'il a inventé capable de provoquer des tremblements de terre.
Plusieurs versions remontées du film, avec des durées différentes, furent projetées la même année.
The Tunnel (Transatlantic Tunnel), 1935, Maurice Elvey, Grande-Bretagne.
Interprètes : Richard Dix, Leslie Banks, Madge Evans, Helen Vinson.
Une équipe de scientifiques et d'ingénieurs internationaux tente de construire un tunnel sous l'océan.
Air Hawks, 1935, Albert S. Rogell , Etats-Unis.
Un rayon mystérieux immobilise tous les moteurs et moteurs menace la sécurité du pays...
Gibel sensatsii (The Robots Of Ripley/Loss Of Feeling) , 1935, Aleksandr Andriyevsky, URSS.
Scénario : Georgiy Grebner d'après la pièce de Karel Capek.
Durée : 1h25.
Dans un pays capitaliste anglophone imaginaire, un jeune ingénieur invente des robots géants inépuisables pour remplacer les travailleurs humains fragiles sur d'immenses chaînes de montage, et trouve bientôt son invention récupérée par un consortium industriel qui veut l'utiliser à des fins militaires.
Once in a New Moon, 1935, Anthony Kimmins, Grande-Bretagne.
Quand la petite ville de Shrimpton-sur-Mer est entraînée dans l'espace par la force d'une "étoile filante" qui passe à côté de la Terre, la population essaie d'organiser un gouvernement local basé sur l'égalité des droits pour tous, mais des conflits surviennent entre l'aristocratie locale et les villageois.
A toute allure (Super-Speed), 1935, Lambert Hillyer, Etats-Unis
Durée : 53mn. Sortie française : 24 Novembre 1937.
Un scientifique invente un dispositif permettant de transformer n'importe quel véhicule en bolide. L'invenstion attire beaucoup de convoitises...
El misterio del rostro pálido (The Mystery of the Ghastly Face), 1935, Juan Bustillo Oro, Mexique.
Un médecin déséquilibré, obsédé par la recherche d'un remède à une maladie mystérieuse, expérimente avec ses patients, qui meurent un par un à la suite de ses échecs médicaux. Désespéré, il emmène son fils dans une expédition dans des contrées lointaines afin d'étudier la médecine indigène. Huit ans plus tard, il revient sans son fils, accompagné à la place d'un homme étrange dans un masque blanc.
Los muertos hablan (The Dead Speak), 1935, Gabriel Soria, Mexique.
À l'école de médecine, Eduardo croit à l'idée de son professeur Jiménez: les morts gardent dans la rétine la dernière chose qu'ils aient vut. Pour tester leur hypothèse, ils expérimentent sur de nouveaux cadavres, que leur assistant le barbu Simon et Eduardo, prennent à la Croix-Rouge grâce à l'employé Manuel. Dans l'œil d'une femme adultère assassinée avec son amant, par le mari lésé, Jiménez et Eduardo auront l'occasion de prouver leur idée.
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