L'HOMME DE LA PLANETE X (1951)

L'histoire

Alors que des scientifiques du monde entier ont découvert la future probable collision d'une nouvelle planète, encore inconnue dans le système solaire, avec la Terre, le Professeur Elliot s'établit sur l'île écossaise de Burray, en compagnie de son assistant le Docteur Mears, et de sa fille pour étudier le phénomène.

 

Un journaliste américain est également invité à suivre les conséquences de la catastrophe. Peu après son arrivée, Enid, la fille du Professeur Elliot, est victime d'une panne de voiture. Elle découvre de nuit dans la lande embrumée une étrange capsule en forme de cloche de plongée à la vitre de laquelle elle aperçoit un visage qui la terrifie...

 

L'extra-terrestre est visiblement armé. Ayant alerté son père et le journaliste, tous trois reviennent au vaisseau spatial où ils découvrent l'extra-terrestre. Mais, alors qu'ils se croyaient sous le joug de l'arme de l'alien, ce dernier est victime d'un malaise. Secouru et reprenant conscience, il devient plus amical et les suit dans la tour du professeur Eliott.

 

Des questions se posent bien vite : cet être étrange est-il seulement venu communiquer avec les terriens ou a-t-il des desseins plus machiavéliques ? Resté seul à seul avec l'alien, le Docteur Mears tente alors de lui extorquer sous la menace de précieuses formules mathématiques...

 


L'AVIS DE SF-STORY

 

Sorti au tout début des années 50, le film est, comme beaucoup de films de S-F, une extraordinaire imagerie dépassant d'imagination le budget de série B initial. Bien evidemment, toute cette pseudo-science est bien obsolète aujourd'hui et on ne peut s'empêcher de rapprocher le discours -la peur de l'autre- et le scénario, du film Le Jour où la Terre s'arrêta.

 

Arrêtons là la comparaison, même si The Man from Planet X bénéficie d'effets spéciaux remarquables -pour l'époque-, le film est plus terne et moins universel que le chef d'oeuvre de Robert Wise.

 

Avec The Man from Planet X (1951), Edgar G. Ulmer signe l'un des premiers classiques de la science-fiction américaine des années 50, genre qui prendra une formidable dimension dans la décennie et un engouement sans précédent. Ulmer explorera le genre à nouveau, notamment dans The Amazing Transparent Man et Beyond the Time Barrier.

 

HORS-CHAMP*

 

Edgar G.Ulmer tourne plus vite que son ombre : The Man from Planet X a été réalisé en six jours et avec 41 000$ à débourser. Qui dit mieux?

L'acteur principal Robert Clarke ne toucha que 175 dollars pour l'ensemble du tournage, soit le minimum syndical de l'époque pour 1 semaine. Pour faire économie sur son maigre budget, le réalisateur Edgar G.Ulmer a utilisé les décors de la superproduction Jeanne d'Arc (1948). 

 

Le vaisseau spatial de l'homme venant de la planète X ressemble à une décoration pour arbre de Noël!

 

Margaret Field est la mère de l'actrice Sally Field surtout connue des cinéphiles pour son rôle du personnage d'organisatrice syndicale dans Norma Rae (1979), une prestation qui allait lui valoir son premier Oscar.

 

William Schallert qui interprète le méchant docteur Mears a interprété le rôle de Roger Wainwright dans le soap fleuve et phare des années 80 : Santa Barbara...

 

 

 

Edgar George Ulmer : un Carpenter avant l'heure

 

Inconnu du grand public, Edgar George Ulmer est pourtant considéré comme l'un des maîtres artisans du septième art par nombre de cinéphiles du cinéma fantastique et de science-fiction.

 

Spécialiste de la série et de films à petits budgets, avec une quarantaine réalisés sur toute sa carrière, il touche avec maestria à tous les genres apportant le plus souvent un trait de génie à des films mineurs.

 

 

Edgar George Ulmer est né le 17 September 1904 Olmütz (Olomouc) dans l'actuelle république Tchéque, ce prolifique créateur a connu plusieurs pseudonymes comme Ove H. Sehested ou John Warner... Sur ses films, il est à la fois producteur, réalisateur, scénariste, monteur, directeur de la photo ou le directeur artistique, son seul crédo : réaliser coûte que coûte dans les délais et avec les moyens du bord. 

 

Filmographie sélective :

  • Sette contro la morte (The Cavern), 1964.
  • L'Atlantide (Autres titres : Atlantis, City Beneath the Desert, Queen of Atlantis, Siren of Atlantis, Journey Beneath the Desert), 1961.
  • The Amazing Transparent Man, 1960.
  • Beyond the Time Barrier (The War of 1995), 1960.
  • Annibale (Hanniba), 1960.
  • The Perjurer, 1959.
  • The Naked Venus, The, 1958.
  • Daughter of Dr. Jekyll, 1957. 
  • The Man From Planet X, 1951.

 

PHOTOS

AFFICHES

COLLECTORS


GENERIQUE

 

 

L'homme de la planète X (The Man From Planet X), 1951, Edgar G. Ulmer, Etats-Unis. Noir et Blanc.

Son : Mono.

Durée : 1h10. Format : 1.37.

Sociétés de production : Mid Century Film, Sherrill Corwin.

Distributeurs : MGM/UA, Sinister Cinema, United Artists.

Réalisateur : Edgar G. Ulmer.

Assistant réalisateur : Lester D. Guthrie.

Scénario : Aubrey Wisberg et Jack Pollexfen.

Producteurs : Jack Pollexfen, Aubrey Wisberg.

Producteur associé : Ilse Lahn.

Directeur de la photo : John L. Russell.

Direction artistique : Angelo Scibetta, Byron Vreeland.

Son : Joel Moss, William Randall.

Montage : Fred R. Feitshans Jr..

Musique : Charles Koff.

Effets spéciaux : Andy Anderson, Howard Weeks.

Effets visuels : Jack R. Glass, Jack Rabin.

Interprètes : Robert Clarke (John Lawrence), Margaret Field (Enid Elliot), Raymond Bond (Professeur Elliot), William Schallert (Le docteur Mears), Roy Engel (Tommy), David Ormont (Inspecteurr Porter), Gilbert Fallman (Dr. Robert Blane), Tom Daly (Sgt. Ferris, l'assistant de Porter), June Jeffery (la femme de l'homme disparu), Charles Davis (Georgie), Pat Goldin (L'homme de la planète X - non crédité au générique)...

Sortie États-Unis :  27 Avril 1951 . 

Sortie française :  1951.

Budget estimé : $41,000

 



PLUS SUR L'HOMME DE LA PLANETE X


CONNECTÉ AVEC

BOUTIQUE SF-STORY


COMMENTAIRES

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).