Bande-annonce non-officielle
Dans un futur proche, Max, ancienne prof réfractaire à la technologie, et sa fille vendent de petites combines et de la revente de robots volés au marché noir. Jusqu'au jour où Max a un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées. Pourtant tout ne ce passe pas comme prévu et flanquée de ce robot qui l’exaspère, elle s’embarque dans une course poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde.
POINTS POSITIFS ET NEGATIFS
+ Comédie dystopique un brin déjantée portée par Blanche Gardin qui stigmatise les dérives de l'intelligence artificielle
- Un message un peu appuyé...
Robot T-O
Dans un futur proche où les robots sont omniprésents, Max (Blanche Gardin), une ancienne enseignante technophobe, survit avec sa fille grâce à des petites combines. Elle élabore un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées. Mais tout dérape. Accompagnée malgré elle par le robot T-O, elle se lance dans une course poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu'il reste un peu d'humanité dans ce monde.
Un monde merveilleux est le premier long-métrage solo de Giulio Callegari, qui avait déjà collaboré avec Blanche Gardin sur le film à sketches Selfie (2019). Le film a été tourné en 2023 dans plusieurs régions françaises, notamment à Paris, Montreuil, Ivry-sur-Seine et sur la presqu'île de Guérande dans les villages de La Turballe, Guérande et Le Pouliguen. Durant le tournage, le projet portait le nom de Robot T-O (Théo). Plusieurs scènes impliquant les robots ont été filmées dans des lieux publics avec de véritables passants comme figurants, ce qui a souvent suscité des réactions d'étonnement particulièrement authentiques et étonnées.
La chute des robots
Pour Giulio Callegari, le point de départ de l'écriture du film vient d'une vidéo d’un robot qui tombe filmée par le très sérieux MIT aux États-Unis. Le réalisateur explique : "On y voyait un robot bugger, envoyer valser des objets aux quatre coins du labo, se faire maltraiter par les chercheurs. Ça me rappelait les bugs de la machine à manger des ouvriers dans Les Temps modernes de Chaplin. Il y avait soudain quelque chose de très humain dans ce robot qui ne marchait pas et de profondément burlesque dans la confrontation humain/machine. J’y ai tout de suite vu un personnage comique fascinant."
En opposition au rationnel robot, Callegari le confronte à Max, une femme désabusée, cynique, ironique à l'image des buddy movies français des années 80/90 de Francis Veber qui opposait la maladresse clownesque Pierre Richard au regard blasé de Gérard Depardieu.
Comédiennes robots
Pour incarner T-O et les autres robots, créés par l’Atelier 69, la production avait besoin d'acteurs menus et petits, qui
puissent jouer dans les costumes des robots sans que le rendu soit surdimensionné. Les deux comédiennes Angélique Flaugère et Lucie Guien, avaient déjà joué des robots au théâtre dans
les Contes et légendes de Joël Pommerat. Les costumes ont été créés sur mesure pour elles et ont su composer avec les contraintes que cela induisait dans leur démarche et pour leurs
mouvements. Côté réalisation, le découpage a été fait en évitant des plans trop longs pour que les comédiennes puissent respirer car le tournage était sportif et intense pour elles. Blanche et les comédiennes dans le costume portaient également des oreillettes pour s’entendre mutuellement.
La personnalité de T-0
Pour le robot T-0 (Théo), le réalisateur a souhaité une gestuelle unique, une démarche répétitive et la possibilité de bugs propres à générer un comique gestuel. Le visage de T-O est inspiré par le design de robots déjà en circulation : Pepper, Romeo, Asimo. Le réalisateur tenait à lui donner un visage neutre : "..cela lui permet, par un biais cognitif lié au montage, de s’imprégner des réactions qu’il engendre - c’est l’effet Koulechov... Il me semblait nécessaire de ne pas diaboliser les robots gratuitement, mais de montrer comment cette technologie irrésistible peut isoler et grignoter un peu plus de libre arbitre à mesure qu’on s’y s’attache."
Max, Paula et Théo évoluent dans un univers inspiré par l'esthétique artisanale rétro-futuriste des films chez Michel Gondry ou Spike Jonze. Le réalisateur préférant le choix du costume pour le robot plutôt que des effets numériques.
"Je voulais surtout doser l’anticipation pour montrer que, souvent, le progrès s’observe d’abord dans l’espace domestique, consumériste, bien avant l’espace public, nos biens communs. L’hôpital, les transports, l’école, sont toujours aussi délabrés."
Présenté dans plusieurs festivals
Un monde merveilleux a été présenté dans plusieurs festivals en France, tels que ceux de Saint-Jean-de-Luz, Sarlat et Mâcon, ainsi qu'à l'international, notamment au Festival de Fort Lauderdale (USA), au Hong Kong French Film Festival et au Singapour French Festival. Le film y a été salué pour son mélange pertinent d'humour et de critique sociale. en offrant une réflexion sous-jacente mais percutante sur notre dépendance à la technologie et la place de l'humain dans un monde ultra-technologisée de plus en plus géré par les intelligences artificielles.
Giulio Callegari a travaillé pendant 3 ans comme auteur sur des émissions de Canal Plus comme Le Before ou Le
Grand Journal... Il quittera la chaîne en 2018 pour intégrer l'Atelier Scénario de la Femis. Il co-écrit la comédie Selfie en 2019 et co-créé la série Validé en 2020. En 2021, il réalise son premier court-métrage, Erratum, primé dans de nombreux festivals.
© KMBO - Tous droits réservés.
Un monde merveilleux (id.), 2025, Giulio Callegari, France.
Autre titre : Robot T-O (Canada).
Son : NC. Format d'image : NC.
Réalisateurs : Giulio Callegari. Durée : 1H18.
Productions : TS Productions, Marianne Productions (II), avec l'aide de Canal+ et la participation de Ciné+, C8, Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), La Région Île-de-France, Région des Pays-de-la-Loire, Société des Producteurs de Cinéma et de Télévision (Procirep), Agence Nationale de Gestion des Oeuvres Audiovisuelles (ANGOA).
Distribution France : KMBO.
Producteurs : Alice Bloch, Miléna Poylo, Gilles Sacuto.
Scénario : Giulio Callegari.
Directeur de la photographie : Aurélien Marra.
Direction artistique : Anne-Sophie Delseries
Chef décorateur : NC.
Décorateur plateau : NC.
Effets spéciaux : Olivier Afonso, Cédric Herbet, Romain Vincelot
Musique : William Serfass.
Casting : Marine Albert, David Bertrand.
Costumes : Zoé Amsterdam, Marion Viel, Anne-Sophie Gledhill (conception).
Interprètes : Blanche Gardin (Max), Angélique Flaugère (Robot T-O), Laly Mercier (Paula), Lucie Guien (Robots en tout genre), Édouard Sulpice (Samuel), Georgia Scalliet (Victoria), Xavier Lacaille (Infirmier), Yanisse Kebbab (Receleur), Fred Blin (Animateur foyer), Jérémy Sanagheal (Chris), Naëlle Dariya (Responsable supermarché), Arnaud Aymard (SDF), Alexandre Le Texier (Gendarme bord de mer 1), Nathalie N'Songan (Gendarme bord de mer 2), Delphine Baril (Policière fébrile), Gavril Dartevelle (Garçon autoroute 1), Pierre Gommé (Garçon autoroute 2), Augustin Shackelpopoulos (Salarié autoroute), Evelyne Poiraud (Voisine curieuse), Fabrice Eberhard (Vieux monsieur Ehpad), Ulysse Brosseau (Jeune punk queer 1), Alizé Jariod (Jeune punk queer 2), Lise Maillaut (Jeune punk queer 3), Véronique Berthoud (Policière course-poursuite), Arnaud Cornevin (Policier course-poursuite), Didier Chipan Salondy (Policier accueil), Juliette Bocquet (Silhouette robot), Marine Despiegelaere (Silhouette robot).
Date de sortie française : 7 Mai 2025.
Budget estimé : NC.
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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