Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ?
POINTS POSITIFS ET NEGATIFS
+ Un drame sensible et onirique qui explore la mémoire et l’instant présent : Cécile de France revit ses choix passés et ses secrets enfouis, aidée par une IA trop intrusive.
Résidence IA
Le réalisateur Yann Gozlan explique qu’il a eu l’idée d’adapter Les Fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay après l’avoir découvert par hasard pendant le premier confinement d’avril 2020. Il a été immédiatement intrigué par le cadre futuriste du roman, où une romancière isolée vit dans une résidence d’artistes hyperconnectée et échange en permanence avec une intelligence artificielle. Ce récit dystopique lui a semblé faire écho à la situation anxiogène et au sentiment d’enfermement que tout le monde éprouvait alors, renforçant son intérêt.
Les thèmes centraux du roman – création artistique et rapport à la technologie – faisaient écho à ses propres obsessions, ce qui l’a convaincu de le porter à l’écran : "...des thèmes qui m’ont toujours fasciné. Pour toutes ces raisons, j’ai eu le désir
d’adapter ce roman au cinéma…"
Rattrapé par l'IA
Deux ans après avoir découvert le roman Les Fleurs de l’ombre, Yann Gozlan se lance enfin dans son adaptation cinématographique. Entre-temps, l’émergence de ChatGPT et des IA génératives, accessibles au grand public, bouleverse sa perception du projet : ce qui relevait d’abord d’une anticipation devient soudain une réalité concrète. Ce rapprochement inattendu entre fiction et actualité, en mettant au premier plan les questions de création, de technologie et du rapport entre l’homme et la machine, n'ont fait que renforcer son envie et l’urgence de porter ce récit à l’écran.
Le réalisateur Yann Gozlan explique qu’avec Dalloway, il a voulu renouveler la thématique classique du conflit homme-machine en l’abordant sous l’angle de la création artistique. Face à l’émergence des IA génératives comme ChatGPT, il questionne la place et la légitimité des artistes dans un monde où les machines peuvent produire des œuvres à la demande. En s’appuyant sur un récit à suspense, il cherche à sensibiliser le public à ce risque de remplacement et à la standardisation de la création par des algorithmes, tout en ancrant son propos dans une réflexion plus large sur l’évolution culturelle.
Adaptation libre
Yann Gozlan a pris de nombreuses libertés pour adapter le roman Les Fleurs de l’ombre, actualisant le récit à l’ère des IA génératives comme ChatGPT. Avec l’accord de l’autrice Tatiana de Rosnay, il a recentré l’intrigue autour de la relation entre Clarissa et son intelligence artificielle, supprimé certains personnages, intégré le contexte post-Covid, et construit un dernier acte inédit. Le film interroge notre dépendance croissante à la technologie, la solitude urbaine, et la manière dont les IA deviennent parfois plus présentes, compréhensives — voire plus affectivement investies — que nos proches humains.
La voix de Mylène Farmer
Yann Gozlan a eu l’idée de confier la voix de l’IA Dalloway à Mylène Farmer après avoir été séduit par la gravité et l’élégance naturelle de sa voix dans une interview. À sa grande surprise, la chanteuse accepte le rôle, séduite par l’idée d’incarner une intelligence artificielle. Très investie, Mylène Farmer enregistre les répliques avec précision, apportant mystère et chaleur au personnage. Pour humaniser l’IA, le réalisateur choisit de spatialiser sa voix de manière subtile sans tomber dans l’effet mécanique, cherchant un ton bienveillant et proche. Il filme aussi l’interface de Dalloway comme un véritable visage à travers divers plans serrés. La collaboration avec Mylène Farmer devient ainsi à la fois un atout artistique et une expérience humaine marquante pour le film.
© Copyright Zhou Yuchao © Mandarin & Compagnie - Gaumont
Dalloway (id.), 2025, Yann Gozlan, France/Belgique.
Autres titres : The Residence.
Son : NC. Format d'image : 2.39.
Réalisateur : Yann Gozlan. Durée : 1h50.
Productions : Gaumont Television, La Compagnie Cinématographique, Mandarin & Compagnie, Panache Productions.
Distribution France : Gaumont.
Producteurs : Eric Altmayer, Nicolas Altmayer.
Co-producteur : Gaëtan David
Producteur associé : André Logie.
Scénario : Nicolas Bouvet-Levrard d'après une histoire de Tatiana De Rosnay et Yann Gozlan.
Directeur de la photographie : Manuel Dacosse.
Direction artistique :
Chef décorateur : Thierry Flamand.
Décorateur plateau : Virginie Hernvann.
Effets spéciaux : Jean-Christophe Bourgeois (superviseur).
Effets spéciaux (sociétés) : Benuts, FX Factory.
Montage :
Casting : Michaël Bier.
Musique : Philippe Rombi.
Costumes : Olivier Ligen.
Interprètes : Cécile de France (Clarissa), Lars Mikkelsen (Mathias Nielsen), Freya Mavor (Mia White), Anna Mouglalis (Anne Dewinter), Mylène Farmer (la voix de Dalloway), Frédéric Pierrot (
Antoine), Mark Irons (Exécutif), Stéphanie Van Vyve (Journaliste JT), Douglas Grauwels, Sophie Maréchal (Infirmière), Majlinda Agaj (Artiste), Vinh Long (Vendeur de smartphone), David Fouques (Journaliste TV), Merlin Delens (Erik)...
Date de sortie française : 17 Septembre 2025
Budget estimé : NC.
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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