Uniques rescapés du vaisseau cargo Nostromo, dont le but était l'exploration de la galaxie, Ellen Ripley et son chat reviennent sur Terre, cinquante années après leur départ.
De retour sur Terre, elle témoigne alors de sa rencontre avec les Aliens sur une planète que tout le monde croyait habitée par de paisibles colons. Tous les scientifiques demeurent méfiants et incrédules jusqu'au moment où toutes les communications avec la planète sont soudainement coupées.
Une équipe part aussitôt en expédition emmenant Ripley, qui a longtemps refusée, hantée par d'horribles cauchemars. Arrivés à destination, l'équipe, constituée de marines, d'un conseiller scientifique et d'un androïde, doit faire face à la réalité : la planète est dévastée et les colons sont perdus...
Les marines et Ripley doivent faire face à une horde d'aliens...
Certains ont trouvé ce nouvel épisode un peu trop mâle. Il est vrai que la belle Ripley (Sigourney Weaver) montre ses muscles et ressemble plus à "Rambo" que dans l'épisode précédent. James Cameron s'écarte un peu du sujet initial mais nous donne un film spectaculaire, mené à cent à l'heure -et donc plus réussi-
Comme dans le premier film (et d'autres de Cameron), une femme prend les commandes. Ici, sous l'impulsion du sauvetage d'une enfant, rescapée d'un groupe de pionniers installé sur la planète où s'était échoué le vaisseau découvert dans Alien.. Cette impulsion semble artificielle au vu de la version projetée en salles. La "version longue" (uniquement distribuée en vidéo) explique que Ripley, découverte 57 ans après la fin du premier film, avait une enfant sur terre, morte depuis. Cette perte justifie alors son acharnement à sauver cette petite vie, Newt, dans le film. Ce qui a été interprété comme une féminisation du personnage de Rambo, le délire sur les armes abondant aussi dans ce sens. Mais le fond de l'affaire est en fait parfaitement justifié dans le scénario originel.
La "version longue" permet également d'assister à l'origine de la "contamination" de la colonie par l'étranger : l'expédition d'une famille de "terraformers" sur la planète à laquelle ils viennent de donner une atmosphère respirable. Un couple et leurs enfants tombent sur le vaisseau échoué du précédent film. Les parents entrent dans l'épave... Mais l'apport primordial d'Aliens connu de tous, c'est la Reine. La Reine pondeuse qui créée un lien direct avec Alien, en résolvant un de ses mystères : l'origine des œufs trouvés sur le planétoïde mystérieux.
Elle donne lieu à une confrontation entre deux figures maternelles : Ripley protège Newt ; la Reine ses œufs. Lors de leur rencontre, une sorte de communication s'instaure : Ripley vise les œufs devant la Reine sans tirer, celle-ci semblant ordonner à un guerrier alien de se retirer. La non conformité à l'accord par l'héroïne entraînera une riposte terrible de la Reine. Sans doute l'un des plus beaux monstres jamais montrés au cinéma (dessiné par Cameron), gigantesque "insectoïde" aux pattes d'araignée, en équilibre sur ses deux postérieures, recouvert de la carapace d'un scarabée ; aveugle, affublé d'une double mâchoire carnassière rétractile... Agile et intelligente, implacablen une "créature comme on en a rarement vu au cinéma mise en œuvre par Stan Winston, qui a déjà montré ses talents, entre autres sur Predator et depuis sur Jurassic Park.
En même temps, la forte sexualisation du premier opus est évacuée au profit du thème maternel. Sigourney Weaver soulignera très vite cette heureuse surprise dès sa première lecture du script..
Depuis 1979, Alien a fait de nombreux petits : Alien Contamination, Inseminoïde, Mutant... séries B sans budget, sans scénario et sans beaucoup de public! La série Alien rapportera 400 millions de dollars dans le monde entier...
La série Alien comptait, en 1999, 4 volets : Alien (1979), Aliens. Le retour (1986), Alien3 (1992) et Alien, Résurrection (1997).
D'abord contacté, le graphiste Giger, auteur de l'Alien du premier épisode, n'a finalement pas participé à Aliens, comme l'ensemble de l'équipe précédente, sauf Ron Cobb aux décors (Chris Foss est, lui, remplacé par Syd Mead, concepteur des autogires de Blade Runner). Carlo Rambaldi, concepteur des effets spéciaux mécaniques du premier film (et de E.T de Spielberg) est remplacé par Winston. Pourtant, avec un Oscar pour sa participation à Alien, faire appel à Giger semblait une évidence. Mais l'artiste ne fait pas dans la suite et les gros sous. Si bien que le monstre devient moins perturbant, moins "biomécanique" et plus organique.(ce qui s'accentuera dans le 3 et le 4).
Le succès d'Aliens (avec un "s", puisque contrairement au premier film les monstres y sont pluriels en nombre et en genre) lança véritablement la série et ses produits dérivés. Alien a désormais son comic book, d'abord en noir et blanc, puis en couleur, chez Dark Horse. Pendant ce temps, Predator sort dans les salles en 1987, où Schwarzennegger est confronté à un extraterrestre qui utilise notre planète comme terrain de chasse. les publications Dark Horse créent un nouveau titre : Alien VS Predator...les ventes grimpent en flèche...
En 1986, la guerre des suites fait rage : de Indiana Jones 2 à Freddy 3, qui fait suite à Rambo 2 et Vendredi 13 ! Les gros bras à la Stallone et Schwarzy sont en tête d'affiche et les marines perdus au Vietnam prolifèrent dans le cinéma américain... La guerre des étoiles Star Wars a clos son premier cycle de trois films (les trois prochains épisodes s'échelonneron de 1999 à 2002), le fantastique et la SF ne sont jamais aussi bien portés au cinéma !
E.T. de Spielberg a battu tous les records d'entrées dans le monde ; la Fox se dit que 7 ans sans un nouvel Alien sur les écrans c'est beaucoup trop ! On cherche un metteur en scène : le réalisateur James Cameron vient de sortir un petit film très prometteur, Terminator (1984). Contacté, il rend un scénario qui enthousiaste tout le monde. Entre-temps, Terminator casse la baraque, ce qui plaît encore plus : Cameron est engagé sur le champ.
Responsable d'un Piranha 2, les Tueurs Volants (1981) qui ne fera pas date, mais également collaborateur aux décors et effets spéciaux des Mercenaires de l'Espace (1980), un succédané de La Guerre des Etoiles.) et d'un avatar d'Alien, La Galaxie de la Terreur (1981), James Cameron sort de l'"école" Roger Corman. C'est dire s'il est habitué à privilégier son imagination pour pallier aux lacunes budgétaires... Sans oublier qu'il est d'abord un fou de Science-Fiction, tout comme de comics, et que son épouse, à l'époque, Gale Ann Hurd, produira le film.
A la sortie du film, James Cameron a été la cible de la critique qui lui reprocha d'être pro-militariste (voire fascisant) comme Verhoeven avec son Starship Troopers, avec la mise en scène d'un corps de marines, exterminateurs d'"aliens", et l'exposition d'armes impressionnantes. Les fans lui tenait grief de faire de Ripley une Rambo en jupon, d'avoir rendu vulnérables les "aliens", et de laisser tomber les ténèbres gothiques originelles... Plutôt dure à la vue d'un film aussi spectaculaire !
Pour la critique, c'était tout de même oublier que tous les marines se faisaient exterminer, sauf un, au finish (à part Ripley, Newt et un androïdes - tous tués dans le 3e opus). Donc Cameron ne faisait pas la part si belle à l'armée. Les marines, sûrs d'eux, vont à "la chasse aux moustiques" et se font massacrer aux trois quarts dès leur premier contact avec les "aliens". Les autres ne tarderont guère à passer à trépas... Noire, pour une glorieuse vision de l'armée.
La multitude des effets spéciaux était également attaquée par les détracteurs du film, alors qu'ils le servent parfaitement et lui donnent une ampleur justifiée. Cela n'a pas empêché Cameron de réaliser des bandes de plus en plus démesurés depuis (Abyss, True Lies), jusqu'à Titanic et Avatar avec les succès que l'on connait ! Une nouvelle fois, les records sont battus...
L'un des plus grands réalisateurs de cette fin de siècle a plusieurs dons : son découpage efficace et impeccable, un mélange d'humanisme et d'apocalypse savamment dosé, une maîtrise parfaite des effets spéciaux (presque supérieure à Spielberg) et un sens de l'action. Fort de ses atouts, il se spécialise dans la science-fiction et le film à héros. Aliens en cela apparaît très logique dans son œuvre, manichéenne en diable, mais très critique sur l'humain.
On y retrouve beaucoup de l'œuvre de Cameron (l'isolement, le duel avec un ennemi pas forcément humain....) Alors qu'il n'a que 2 films à son actif, il s'empare de la suite improbable. Cameron a eu la responsabilité de faire revivre l'Alien, et donc de redonner une chance à Ripley. L'essai fut si bien transformé, qu'Aliens est l'épisode le plus vu de la série, le plus divertissant aussi. Le cinéaste a choisi en effet de faire un "film d'été" grand public, du scénario à l'horreur autorisée. Aliens est techniquement le plus rythmé. Et le plus optimiste.
James Cameron a entre autres réalisé : Terminator (1984), Aliens (1986), Abyss (1989), Terminator2, le jugement dernier (1991), True Lies (1994), Titanic (1997).
Sigourney Weaver
L'actrice Sigourney Weaver a servi la réalisation de nombreux cinéastes : Woody Allen, Peter Weir, mais c'est probablement son personnage de Ripley dans la série Alien qui marquera incontestablement sa carrière. Ses principaux films : Alien (1979), L' Année de tous les dangers, S.O.S. Fantômes (1984), Aliens (1986), Gorilles dans la brume (1988), Alien3 (92), Alien, Resurrection (1997)
Sigourney revient 7 ans plus tard pour ancrer son personnage dans la mythologie du cinéma. Ni Paul Reiser, ni Bill Paxton ne lui voleront la vedette. Le duel est établi entre la Bête et la Belle.
Elle a été nominée à l'Oscar pour Aliens.
© Twentieth Century Fox.
Aliens - Le retour (Aliens), 1986, James Cameron, Grande-Bretagne / Etats-Unis, 2h17 (2h34 - Edition spéciale USA).
Format d'image : 1.85. Color DeLuxe.
Son : 70 mm 6 Pistes, Dolby Stereo 35 mm.
Productions : Twentieth Century Fox, Brandywine Productions, Pinewood Studios, SLM Production Group.
Distribution : Twentieth Century Fox.
Producteurs : Gale Anne Hurd.
Producteurs exécutifs : Gordon Carroll, David Giler, Walter Hill.
Scénario : James Cameron d'après une histoire de James Cameron, David Giler et Walter Hill, d'après les personnages créés par Dan O'Bannon et Ronald Shusett.
Montage : Ray Lovejoy.
Directeur de la photographie : Adrian Biddle.
Directeur de production : Peter Lamont.
Directeur artistique : Terry Ackland-Snow (superviseur), Ken Court,
Bert Davey, Fred Hole, Michael Lamont.
Décorateur : Crispian Sallis.
Costumes : Emma Porteous.
Effets spéciaux : Fantasy II Film Effects, L.A. Effects Group, Peerless Camera Company, Stan Winston Studio.
Musique : James Horner.
Interprètes : Sigourney Weaverc (Ripley), Carrie Henn (Newt), Michael Biehn (Caporal Hicks), Paul Reiser (Burke),
Lance Henriksen (Bishop), Bill Paxton (SoldatHudson), William Hope (Lieutenant Gorman), Jenette Goldstein (Soldat Vasquez), Al Matthews (Sergent Apone), Mark Rolston (Soldat Drake), Ricco Ross (Soldat Frost), Colette Hiller (Caporal Ferro), Daniel Kash (Soldat Spunkmeyer), Cynthia Dale Scott (Caporal Dietrich)...
Date de sortie française : 8 Octobre 1986.
Date de sortie USA : 18 Juillet 1986.
Budget : 18,5M$.
Recettes mondiales : 131M$.
Chers visiteurs,
Nous avons créé ce site avec passion pour vous offrir des informations sur les films 🤖 fantastiques et de 🛸 science-fiction.
Pour nous aider à faire vivre SFStory, tous vos achats par l'intermédiaire des liens images ci-dessous, nous permettrons de boire quelques 🍺 bières mais nous aiderons surtout à développer le site pour continuer à répondre à vos attentes.
Un grand merci d'avance pour votre soutien !
Rechercher sur SFStory :
SFSTORY - Cent ans de cinéma de science-fiction
Toutes les photographies et jaquettes de ce site web sont protégées par les lois sur le copyright. Tous documents visuels de ce site sauf mentions particulières sont la propriété des auteurs ou des studios de cinéma respectifs. Vous n'êtes autorisés à télécharger et à imprimer tous les documents visuels que pour une utilisation dans le cadre privé. Pour les jaquettes (covers), uniquement dans le cadre d'un remplacement d'un original perdu ou détérioré. L'éditeur de ce site ainsi que son hébergeur ne sauraient être tenus pour responsable d'une utilisation autre que celle prévue dans cette mise en garde.
Les textes du site sauf mentions particulières du nom de l'auteur de certains articles ou critiques sont la propriété du sitemestre.
Les liens externes pour des sociétés ou des sites à caractères commerciaux ne sont là que pour vous informer de la possibilité de visionner les livres, films ou séries TV nommés. SF-Story ne peut être tenu responsable des transactions effectuées à partir de ces liens. Vous devez accepter ces conditions pour accéder au site.
SF Story n'a qu'un seul but : vous faire apprécier le cinéma de science-fiction!