TERMINATOR (1984)

L'histoire

A la suite d'un cataclysme nucléaire à l'échelle planétaire, les machines et les ordinateurs ont pris le pouvoir et peu à peu, effacent toute trace de l'homme sur la Terre afin d'annihiler toute opposition de pouvoir.

 

Seuls quelques hommes commandés par John Connor, résistent encore au terrible génocide en s'organisant en bandes solidement armées. Les rebelles sont sur le point de remporter une victoire décisive face aux machines et à l'ordinateur central, le Skynet. Conscient du danger et du pouvoir grandissant de Connor, le Skynet envoie alors un cyborg T-800, véritable machine à tuer dans le passé. Sa mission est de tuer la mère de John Connor, Sarah, avant qu'elle ne porte le futur chef de la rébellion.

 

Averti de cette ultime contre-attaque des machines, John Connor décide lui aussi d'envoyer Kyle Reese, un simple soldat, pour stopper le T-800. La course-poursuite commence ...

 


L'AVIS DE SF-STORY ****

POINTS POSITIFS ET NEGATIFS

+  Le Terminator, icone du cinéma S-F des années 80.

+  Une série B qui tient en haleine le spectateur du début à la fin

-   Quelques EFX paraissent un peu datés...

 

 

 

Même si l'on ne peut pas parler de film-culte, Terminator a permis de créer l'une des plus impressionnante icône du cinéma de science-fiction moderne : le Terminator, robot indestructible, fruit de la science humaine.

 

Personnage central du film, incarné par le monolithique Arnold Schwarzenegger -son meilleur rôle-, il symbolise toutes les dérives engendrées par la science, catalyse toutes les peurs... C'est peut-être en partie pour cela que le public a tant plébiscité le film. En partie seulement, car Cameron a réussi son challenge : donner de l'ampleur à une série B passablement fauchée, tournant même certaines scènes en une seule prise par économie de moyens, une course-poursuite de plus de 90 minutes qui ne baisse jamais de rythme. Vingt ans plus tard, les effets spéciaux datent un peu -beaucoup diront certains- mais l'histoire tient toujours aussi bien la route...

 

Les thèmes du paradoxe temporel, du robot, des responsabilités de l'homme face au progrès, ne sont qu'effleurés mais la force du film réside surtout dans l'absence de manichéisme outrancier : Cameron film autant le Terminator que Reese ou Sarah Connor, il s'intéresse même plus au chasseur qu'aux pourchassés. Résultat : une série B audacieuse, à la mise en scène impeccable. Un pilier de la S-F des années 80.

HORS-CHAMP*

Les bugs de Terminator.

 

Même si le film est une réussite, il contient pas mal de bugs assez comiques dont voici la liste :

Un problème de numéro : Le numéro de la porte d'entrée de la première Sarah Connor auquel le Terminator rend visite n'est pas identique au numéro de Sarah Connors indiqué dans l'annuaire. Dans la V.O., lorsque le Terminator frappe la porte, on entend trois coups alors qu'il a frappé seulement deux fois

 

Les phares : Lorsque la voiture percute le commissariat, le policier en faction est averti par les phares de la voiture. or, lorsqu'on voit le devant de celle-ci, les phares sont éteints!

 

Mort-vivant Pendant le massacre de station de police, l'appareil-photo positionné par terre, photographie le T800 tirant par une porte sur le gauche. Comme il vide son fusil, le flic soi-disant mort dans le premier plan apparaît en train de sauter. Pas si mort que ça!. 

 

Tiré par les cheveux : Quand Sarah essaie d'échapper à Reese dans la voiture, ce dernier la tire par les cheveux. Dans le plan suivant, son bras est devant sa poitrine. Le plan suivant le montre à nouveau s'emparant de ses cheveux!

 

No comprendé?

 

Souvenez-vous, à la fin, quand Sarah Connor arrive en jeep à la station service mexicaine, elle demande le plein au pompiste qui, ne comprenant pas l'anglais lui dit : 'No comprendé' et elle donc de lui transmettre sa requête à l'aide d'un manuel de conversation. Or, un peu après, un petit mexicain la prend en photo avec son polaroïd et lui parle bien sûr en espagnol. Et là, MIRACLE !! D'un coup, le pompiste parle alors en anglais alors qu'il n'en comprenait pas un mot au début de la scène. (Info donnée par Baron Blood).

 

Bref!

 

La voix de Schwarzenegger est utilisée dans exactement 16 lignes, avec seulement 17 phrases parlées. Le Terminator a deux autres scènes parlées : une avec la voix d'un officier de police, et une avec la voix de la mère de Sarah. Il y a aussi beaucoup de lignes avec la voix de mère de Sarah, mais nous ne voyons pas Schwarzy les prononcer ! Une phrase reste particulièrement dans les mémoires : "I'll be back" (je reviendrais dans la V.O.)

 

Plagiat

 

L'auteur de S-F Harlan Ellison a intenté un procès contre Cameron, l'accusant d'avoir plagié plusieurs de ses nouvelles comme "Soldier" et "Demon With a Glass Hand". Le concept de Skynet pourrait avoir été aussi emprunté à un roman d'Ellison intitulé "I Have No Mouth and I Must Scream". Ayant gagné le procès, les nouvelles sorties en vidéo reconnaissent Ellison comme l'auteur ayant inspiré le film.

 

Prix

 

Terminator a obtenu deux prix en 1985 : celui de l'Académie du film de Science Fiction, d'Horreur et de Fantastique, le prix Saturn du meilleur film de Science Fiction, et le Grand prix du festival d'Avoriaz 

 

Budget et Recettes

 

Rien qu'aux USA le film a obtenu 36,9 millions de dollars de recettes pour un budget avoisinant les 6,4 millions.

Le personnage incarné par Michael Biehn est mordu à la main par un autre personnage. La même scène se répète dans deux autres films de James Cameron : Aliens (1986) et Abyss (1989). Le réalisateur aurait-il été mordu par un chien dans sa jeunesse?

 

O.J. Simpson a été pressenti pour incarner le Terminator, mais les producteurs ont craint qu'il ne serait pas pris au sérieux ! 

 

Lance Henriksen (Millenium) était prévu pour incarner le Terminator, avec Arnold Schwarzenegger comme héros pourchassé. Mais après que Schwarzy ait lu le manuscrit, ce dernier changea d'avis et demanda d'incarner plutôt le Terminator.

La S-F inspire la science : la semence Terminator 

 

L'appellation Terminator a été donnée à une semence de la société multinationale Monsanto. Bref exposé des faits : la nature étant bien faite, quand des plantes poussent elles portent leur propre semence et il suffit que, conformément à la tradition séculaire, les agriculteurs prélèvent une partie de ce grain pour pouvoir le replanter l'année suivante en se passant des produits de Monsanto.

 

Donc cette firme a commencé par couvrir ses semences par des brevets et menacer d'amendes élevées les agriculteurs qui s'autoriseraient à conserver une partie de la récolte pour l'année prochaine. Ceci ne suffisant pas, Monsanto a mis au point (ou racheté) un processus de stérilisation génétique : le brevet Terminator permettant de fabriquer une plante transgénique fournissant un grain stérile. Génétiquement modifié avec ce gène, les plantes poussent une fois mais sont stériles et ne se reproduisent pas. Elles rendent ainsi l'agriculteur définitivement dépendant de Monsato World Company !

 

Selon le dossier de presse, Monsanto défend ce gène par des arguments techniques : les plantes avec le gène Terminator ne risquent pas de transmettre leurs gènes à d'autres espèces, éliminant ainsi un des risques écologiques lourd des produits transgéniques. Au delà de ces belles intentions, on comprend bien qu'il s'agit de rendre les cultivateurs totalement dépendants de cette entreprise, ou des 3 ou 4 multinationales de son niveau.

 

Heureusement, la mobilisation des consommateurs vient de contraindre Monsanto à abandonner la commercialisation de produits dérivés de Terminator, mais jusqu'à quand?

 

On ne présente plus Schwarzy, devenu avec ce film un véritable icône de la S-F moderne, il est entouré de Michael Biehn, vu dans The Fan, aux cotés de Lauren Bacall. Biehn est devenu en quelques films, l'acteur-fétiche de Cameron. On le retrouvera dans Abyss et Aliens, et à l'affiche de L'art de la Guerre.

 

Linda Hamilton fut l'un des premiers choix du casting après Schwarzenegger. Elle se partage depuis toujours entre télévision et cinéma. Née le 26 septembre 1956, elle commence son métier de comédienne sur les planches de sa ville natale de Salisbury, dans l'Etat du Maryland. Elle emménage à New York en 1976 pour étudier au Lee Strasberg's Institute. Puis c'est le départ pour la Californie en 1979, et Linda est très vite engagée pour plusieurs productions télévisées. "Secrets of Midland Heights", "King's Crossing", "Reunion", "Secret Weapon", "Club Med"...

 

Son rôle dans la série "La belle et la bête", en 1987, la consacre définitivement comme une star de la télévision.

 

Au cinéma, après un petit rôle dans Tag, le jeu de l'assassinat, en 1982, c'est bien évidemment celui de Sarah Connor, dans Terminator, de James Cameron, qui la fait connaître dans le monde entier. Un rôle qu'elle reprendra dans la suite intitulé Terminator 2 : Le jugement dernier, toujours réalisé par James Cameron, par ailleurs père de son second enfant. Elle fut la partenaire de Richard Dreyfuss dans Silent Fall, et aux côtés de Charlie Sheen dans Shadow Conspiracy, réalisé par le vétéran George Pan Cosmatos. Après les deux premiers volets de Terminator, elle refusera de tourner dans le Terminator 3, préférant continuer une carrière plus résolument orientée vers la scène théâtrale et faire oublier un rôle qui lui colle depuis trop longtemps à la peau. Elle jouera le rôle de Pilar en 2014 dans la série Sy-Fy Defiance

 

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE

 

Tag, le jeu de l'assassinat (Tag : The Assassination Game), 1982.

Terminator (The Terminator), James Cameron, 1984.

Horror kid (Children of the Corn), 1984.

King Kong 2 (King Kong Lives), 1986.

Sans issue (Black Moon Rising), 1986.

Terminator 2 : le jugement dernier (Terminator 2 : Judgment Day), 1991.

Le pic de Dante (Dante's Peak), 1986.

PHOTOS

AFFICHES


GENERIQUE

Terminator (id.), James Cameron, Etats-Unis/Royaume-Uni, 1984.

Couleur. Son : Mono (version cinéma d'origine), Dolby Digital (DVD), DTS.

Format d'image :  1.33 (VHS), 1.66 (negative ratio), 1.78 (DVD/Blu-Ray), 1.85.

Réalisateur : James Cameron.

Durée : 1h48.

Scénario : James Cameron, Gale Anne Hurd, William Wisher Jr (dialogues additionnels), d'après le scénario original d'Harlan Ellison "Soldier, Demon with a Glass Hand".

Sociétés de production : Cinema 84, Euro Film Funding, Hemdale Film Corporation, Pacific Western.

Distributeurs : 20th Century Fox (France)

 

Producteur : Gale Anne Hurd.

Producteurs exécutifs : John Daly, Derek Gibson.

Directeur de la photo : Adam Greenberg.

Montage : Mark Goldblatt.

Direction artistique : George Costello.

Directeur de production : Leslie Huntley.

Décorateur de plateau : Maria Rebman Caso.

Distribution des rôles : Stanzi Stokes

Création des costumes : Hilary Wright.

Maquillage : Jeff Dawn.

Assistant réalisateur : Betsy Magruder.

Son : David Campling.

Effets spéciaux du Terminator : Jack Bricker, Richard J. Landon, Shane Mahan, John Rosengrant, Brian Wade, Tom Woodruff Jr.

Effets spéciaux (société) : Fantasy II Film Effects, Stan Winston Studio, Ellison Machinery Co. et Yaskawa Electric America (création des robots).

Musique : Brad Fiedel.

Interprètes : Arnold Schwarzenegger (Le Terminator T-800), Michael Biehn (Kyle Reese), Linda Hamilton (Sarah Connor), Paul Winfield (Traxler), Lance Henriksen (Vukovich), Rick Rossovich (Matt), Bess Motta (Ginger), Earl Boen (Silberman), Dick Miller (Pawn Shop Clerk), Shawn Schepps (Nancy), Bruce M. Kerner (le sergent Desk), Franco Columbu (Le Terminator du futur), Bill Paxton (le leader Punk)...

Date de sortie française : 24 Avril 1984.

Budget estimé : 6,4 M$

Recettes mondiales cumulées : 40 M$

 



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VOS AVIS (3)

Roselyne Marot

 

D'autres bugs ou erreurs de scénarios, de réalisation détectés :

Kyle dit à Sarah "De jour, il faut rester caché. Mais la nuit tu peux sortir, seulement il faut faire attention, car les PMs utilisent des infra rouges"

Dans le futur de Terminator, il n'y a pas de jour, étant donné que les poussières en suspension après l'explosion atomique sont toujours là, et qu'on est dans l'hiver nucléaire depuis 30 ans!

 

Réécriture possible

Kyle explique à Sarah pourquoi les nouveaux terminators ont l'air si humain, leurs nouvelles caractéristiques. En gros 'ils transpirent et ils puent de la gueule'.

Mais ça se passe aux USA. Ca aurait été plus flagrant s'il avait dit un truc du genre :

Kyle: "- Les terminators de la série précédente mangeaient des trucs bio et buvaient du thé au jasmin. Ils étaient faciles à repérer... Mais pas lui. Il se nourrit comme nous. Il mange des hamburgers dégoulinants et boit de la Budweiser..." (surgit alors le terminator dans le parking, criant "WASSAAAAAHHH!!!" )

 

Skynet

Kyle dit aux flics qu'ils ont détruit le complexe abritant Skynet, ce qui leurs a permis d'accéder à la machine à remonter le temps. Or dans T3, John dit à Kate que Skynet n'a pas d'emplacement précis car il se situe dans tous les P.C., étant donné que c'est un virus...

 

Les Terminators connaissent les Pages jaunes!

Kyle dit aux flics que les deux autres Sarah ont été tuées parce que toutes les archives -style adresses- ont été détruites dans la guerre. Or dans T2 et T3, à chaque coup, les 4 teminators n'ont pas trop de problèmes pour trouver leurs cibles (Sarah, John, Kate, Elisabeth, Bill, ... ).

D'accord, ils ont fait des fouilles dans les fichiers de la police, mais il demeurent que des John Connor... Rien qu'à Venice y en avait déjà 3, et le T-1000 est allé direct chez le bon (chez ses parents adoptifs... et des Todds, y en a une chiée aussi au botin ^^; ). 

Pourquoi dans le 1er épisode, le terminator n'a pas eu le meme réflexe? (chercher dans les fichiers de la police) ;)

 

Choses vues

Dans le dancing, quand le Terminator tire partout, il y a des corps qui disparaissent et qui apparaissent de nulle part (rune-complex :p )

Kyle quand il fuit dans la voiture a une technique très camouflage : il roule les phares éteints et grille autant de feux rouges qu'il peut (à croire qu'il choisit les routes comme ça :p ). C'est excellent pour passer inaperçu ;)


Brian

 

Autre erreur signalée (non vérifiée) : quand Sarah et Kyle entrent dans l'usine, ils tirent la porte vers la droite, hors quand le Terminator entre, il la pousse vers la gauche...


Jeremy Vey****

 

En 2029, les machines contrôlent la Terre, qui n'est plus qu'un champ de ruines. Une machine à l'aspect humain, le Terminator, est envoyé quarante ans dans le passé pour tuer Sarah Connor, future mère de John Connor qui, représente le seul rempart des humains dans leur lutte contre les machines. Réalisé avec des moyens limités, The Terminator est devenu un classique du genre, qui a propulsé Arnold Schwarzenegger au rang de star, et a permis la reconnaissance par le grand public d'un futur grand réalisateur : James Cameron.

 

The Terminator se déroule exclusivement dans les années 80, mais à travers ses dialogues et quelques flash-back (ou bien des flashforwards puisqu'ils se passent dans le futur,...), il décrit un futur apocalyptique, qui révèle un grand pessimisme de la part de son auteur. Les quelques survivants humains de la guerre sont contraints de vivre reclus dans des souterrains désolés, et de manger des rats pour survivre. A la surface, c'est le chaos, un immense champ de ruine sur lequel les machines règnent en maîtres, exterminant les humains qui osent sortir de leurs tanières (certaines ont même une apparence humaine et vont jusqu'à s'infiltrer dans lesdites tanières, anéantissant davantage l'espoir de survie des résistants).

 

Et Cameron renforce ce pessimisme en faisant du personnage principal l'une de ces machines tueuses à l'aspect humain. Mais plus qu'une menace de mort, le Terminator est une véritable entité, une personnification du mal absolu : quasiment invincible, toujours impassible, il n'éprouve aucune émotion et ne ressent pas la douleur. Son seul but, sa raison d'exister, c'est la destruction de la vie humaine. Autrement dit, l'être humain se détruit lui - même à cause de sa soif de progrès. Mais le film de Cameron n'est pas uniquement pessimiste.

 

Un espoir réside, dans le personnage de Sarah Connor. D'abord victime apeurée, elle prend peu à peu conscience de son sort, assume ses responsabilités, jusqu'à devenir une sorte de guerrière, seule à être consciente du devenir de la planète, et se préparant à lutter contre la menace incarnée par les machines (il faut remarquer que le thème de la femme forte est omniprésent dans la filmographie de Cameron, et qu'il pousse dans ses derniers retranchements dans Terminator 2, et dans Aliens, où Ripley est carrément bourrine).

 

Le film parle en même temps du voyage dans le temps, qui est évoqué d'une manière originale par son auteur, qui développe une thématique classique et nous pousse à réfléchir à toutes les possibilités qu'elle peut offrir. Une machine est envoyée pour empêcher la naissance d'un homme qui existe déjà. On peut déjà s'interroger sur la mission du tueur ; est ce qu'elle n'est pas vouée à l'échec, puisque ces évènements se sont déjà produits, et que l'on en connaît l'issue. Mais on peut aussi penser qu'il est toujours possible de changer le cours du temps, et ce, même des années après. Dans ce cas, quelles seraient les conséquences de la mort de Sarah Connor ? Est - ce qu'il resterait encore des humains vivants en 2029 ?

 

Le thème principal du film (la relation entre l'humain et la machine) a été maintes fois traité dans la littérature et le cinéma, et est devenu l'un des thèmes récurrents de la science - fiction (et celui du voyage dans le temps l'est encore plus). Mais The Terminator reste original dans son traitement, grâce à un scénario en béton. Loin de se perdre dans des délires intergalactiques, Cameron ancre son récit dans le réel, en prenant pour cadre une époque actuelle, et un environnement urbain des plus courants.

 

Bien sûr, à travers l'univers futuriste qu'il décrit, le thème du voyage dans le temps, et l'utilisation d'un robot comme élément principal du récit, le film garde son appartenance à la science - fiction. Mais Cameron choisit de s'écarter des codes de la SF classique, et opère à un mélange très homogène de différents genres cinématographiques.

 

 

Ainsi, dans sa première partie, le film ressemble à un thriller. On ne connaît pas l'origine du Terminator, qui passe alors pour un serial killer comme on en a l'habitude d'en voir dans la plupart des slashers, et le film joue sur ce suspense, à savoir si oui ou non il va tuer l'héroïne.

Dès la scène se déroulant dans une boîte de nuit, le film lorgne plus du coté de l'action, avec des gunfights et des poursuites en voiture très dynamiques. Le final du film, quant à lui, s'approche plus du cinéma d'horreur, avec des plans gore (Schwarzy qui s'opère lui même l'œil et le bras) et une poursuite dans une usine, où le robot ne cesse de revenir alors qu'on le croyait mort, et qui ne laisse qu'une seule survivante. Cette sorte de symbiose parfaite des genres est l'atout principal du scénario, qui ne laisse aucun moment de répit au spectateur. Des scènes variées et jamais répétitives s'enchaînent à un rythme effréné, et le film n'est à aucun moment ennuyeux ni prévisible.

 

The Terminator n'est donc pas un film de science - fiction classique, et tire son essence d'un mélange des genres qui booste un scénario déjà sans lenteur. Reste que le film a un peu vieilli (pas tellement à cause des effets spéciaux, qui restent acceptables bien qu'un peu dépassés, mais plutôt en raison d'une unique scène, qui se passe dans une boîte de nuit, genre de scène qui porte toujours préjudice à un film quand on le regarde des années après sa sortie).


*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).