Dans un futur proche, un cataclysme a rendu l’atmosphère terrestre irrespirable pour les êtres humains.
Sam, une des dernières survivantes, se bat pour trouver un moyen de respirer à nouveau et sauver l’humanité qui a fui vers une colonie lointaine dans l’espace.
Mais sa détermination est mise à rude épreuve lorsqu’elle fait la rencontre de Micah, un autre survivant au passé douloureux. Elle va devoir décider entre prendre la dernière navette qui décolle bientôt pour cette colonie, ou alors, rester seule, à ses risques et périls, pour la survie de la planète Terre.
POINTS POSITIFS ET NEGATIFS
+ Réalisé par le français Jonathan Helpert.
- Trop long, trop bavard et trop pseudo-scientifique, un film platonique.
Avec un concept d'actualité tel que le changement climatique, IO (ou Destination IO) était assez original sur le papier ou à travers sa bande-annonce. Dans un futur proche, la Terre deviendra toxique, les humains sont partis se réfugier sur IO, une des quatre lunes galiléennes de Jupiter mais quelques scientifiques dont la jeune Sam (Margaret Qualley) sont restés sur Terre pour trouver un moyen d’adaptation à cet environnement hostile pour les humains.
Lorsqu'elle va rencontrer Micah (Anthony Mackie, Le Faucon des Avengers), elle devra faire un choix partir avec lui dans le dernier vaisseau en partance pour IO ou continuer ses recherches pour survivre sur la Terre.
Dommage que la platitude de la réalisation ne serve pas ce synopsis original. Les deux acteurs sont bons, mais le manque d'action et des dialogues convenus, enchaînant parfois les références mythologiques pompeuses, ne leur permettent pas d'apporter toute la dimension dramatique nécessaire. On ne décolle jamais vraiment...
Io était le titre original d'Outland.... Loin de la Terre, sorti en 1981 avec Sean Connery ,mais à l'époque des sondages sur des séances-test ont montré que les gens lisaient le nom Io comme 10, et donc le nom a été changé. Le film est sorti sous le nom IO sur Netflix mais le titre original est Destination IO.
Danny Houston et Anthony Mackie ont tous deux joué des personnages tirés des personnages comics Marvel. Anthony a joué Sam Wilson (Le Faucon des Avengers ) et Danny a joué le colonel William Stryker dans le film Wolverine.
Un futur crédible
Netflix enchaîne depuis quelque temps les films post-apocalyptiques comme Bird Box, Annihilation avec Natalie Portman, Extinction avec Michael Peña, How It Ends avec Theo James et Forest Whitaker (qui s’inscrit plus dans un road-movie style Mad Max) ou Cargo qui révise le scénario d'un virus mortel avec Martin Freeman à contre-emploi.
Le scénario de Iui n'est pas aussi éloigné de la réalité d'un futur apocalyptique possible pour notre planète. Plusieurs chercheurs arrivent à une conclusion similaire : notre planète bleue pourrait devenir un jour invivable.
Ces chercheurs arrivent à la conclusion que certains pays deviendront inhabitables d'ici une cinquante d'années conséquemment à de fortes chaleurs, à la montée inexorable du niveau des océans ou à des phénomènes comme des éruptions volcaniques majeures, comme pourrait l'être celle du super-volcan au cœur du parc du Yellowstone aux Etats-Unis, obligeant les populations à migrer au mieux de ces régions devenues inhospitalières, au pire à quitter notre vieille planète!
Des erreurs scientifiques
Le film affirme que l'air est toxique principalement en raison de la forte concentration d'ammoniac. L'ammoniac étant plus léger que l'air, il n'y a pas plus de possibilité de survie si l'on se trouve au sommet d'une montagne comme dans le film que si l'on est dans une station de métro!
Une méthode de détection de cette toxicité de l'ammoniac est la couleur d'une flamme nue comme dans la veilleuse qu'observe régulièrement Sam au cas où la flamme nue deviendrait de couleur pourpre. L'ammoniac ne rend pas la flamme pourpre, mais jaune en cas de très grande concentration. L'ammoniac est également très facile à reconnaître en raison de son odeur unique, même à des concentrations inférieures à la toxicité, de sorte qu'une telle méthode de détection ne serait pas nécessaire.
Lieux de tournage
Plusieurs scènes du film ont été tournées à l'observatoire de Nice et à l' Observatoire de la Côte d'Azur, sur le plateau de Calern à Saint-Vallier-de-Thiey : on peut découvrir notamment les maisons bulles qui servent de décor au film.
Jonathan Helpert, réalisateur de IO, est l'un des premiers réalisateurs français à avoir travaillé pour Netflix. Agé de 35 ans, il a déjà réalisés un premier long métrage fantastique "House of time", qui n'a malheureusement pas bien marché en France mais qui a permis au réalisateur de se faire connaître sur le continent américain.
Il déclarait : "Je me suis fait repérer par une agence qui s’appelle William Morris Endeavor. Mon agent américain m’a permis d’avoir accès à beaucoup de scripts qui se tournaient là-bas… dont le script de «IO». Je l’ai trouvé sublime. J’ai obtenu un rendez-vous avec les producteurs pour leur pitcher ma vision du film à Los Angeles. Il y avait quatre ou cinq autres réalisateurs sur le coup. Ils m’ont finalement choisi. Puis, avec les producteurs, nous avons vendu le film à Netflix."
Pour lui Netflix est une opportunité de sortir des films qui n'auraient pas trouvé d'écho sur le marché cinématographique français : "Là où Netflix révolutionne les choses, et c’est un bel avantage pour les réalisateurs et tous les artistes qui travaillent sur un film, c’est que le long-métrage peut être vu dans la longueur. Il sera disponible à vie sur la plateforme, donc le démarrage va beaucoup moins les inquiéter. C’est une petite révolution qui est très agréable pour nous. On peut faire des films sans tout le temps penser au box-office."
La SF est pour lui un genre qui lui permet de s'échapper de la réalité et de créer des univers nouveaux :« IO» fait partie de la «low-fi». C’est une science-fiction qui n’est pas «flashy», il n’y a pas de sabre laser, pas de vaisseau anti-gravité . J’aime bien ce genre de fiction. Celle de films comme «Les Fils de l’homme» ou de «Bienvenue à Gattaca». Tous ces films sont certes, très futuristes, mais il y a une certaine réalité dedans. Beaucoup de découvertes scientifiques ont été faites grâce à ces films. Qui sait, on aura peut-être des vrais sabres lasers un jour ! La Terre sera peut-être comme dans «IO», et c’est pour cela qu’il n’y a pas de date dans le film. On ne voulait pas mettre d’échéance en disant par exemple : dans 50 ans, la Terre sera inhabitable. "
Source : ParisMatch.com
Copyright Netflix
IO (Destination IO), 2019, Jonathan Helpert, Etats-Unis.
Réalisateur : Jonathan Helpert.
Durée : 1h36.
Scénario : Clay Jeter, Charles Spano et Will Basanta.
Productions : Baked Studios, Mandalay Pictures, Sunset Junction Entertainment, Untitled Entertainment.
Distribution France : Netflix France.
Producteurs : Jason Michael Berman, Caroline Connor, François Enginger, Amy Jarvela, Mark Moran, Laura Rister.
Co-producteurs : Patrick Raymond, Will Raynor.
Producteur exécutif : Will Basanta, Thomas B. Fore, Clay Jeter, Ryan Andrej Lough, Johnny Mac, Anthony Mackie, Alain Peyrollaz, Victor Shapiro, Charles Spano, Jason Spire, Raphael Swann.
Effets spéciaux (sociétés) : Baked Studios, D-Seed, Flam and Co.
Directeur de la photographie : André Chemetoff.
Montage : Jeff Betancourt, Mike Fromentin, Tony Randel.
Casting :
Décorateurs de production : François-Renaud Labarthe.
Décorateur plateau :
Costumes : Sonia de Souza, Omayma Ramzy.
Musique : Alex Belcher, Henry Jackman
Interprètes : Margaret Qualley (Sam), Anthony Mackie (Micah), Danny Huston (Henry), Tom Payne (Elon), Emma Fitzgerald (la voix à la radio)
Date de sortie USA : 18 Janvier 2019.
Date de sortie française : 18 Janvier 2019.
Budget : M$
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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