Le jour où une étrange brume mortelle
submerge Paris, des survivants trouvent
refuge dans les derniers étages des
immeubles et sur les toits de la capitale.
Sans informations, sans électricité, sans
eau ni nourriture, une petite famille tente
de survivre à cette catastrophe…
Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…
"Dans la brume" est une gageure dans le cinéma français de science-fiction, qui plus est dans le genre "film de survie post-apocalyptique". Il faut revenir à Malevil de Christian de Chalonge en 1981, pour retrouver un même huis-clos où chacun tente de survivre coûte que coûte.
Le réalisateur québecois Daniel Roby a utilisé trés intelligemment cette brume insidieuse comme un personnage à part entière, créant une atmosphère claustrophobe et terrifiante. Les effets visuels de Paris nimbé de brume sont bluffants et les scènes dans les rues de Paris en proie à la panique sont d'une rare intensité dramatique.
Le duo d'acteurs Romain Duris et Olga Kurylenko fonctionne parfaitement et tout l'enjeu dramatique, la survie de leur fille atteinte du syndrome de Stimeberger et confinée dans une bulle, devient le moteur de l'action et l'enjeu dramatique au-delà de leur propre survie. Dans la brume est un vrai "survival" à la française réussi !
Le réalisateur Daniel Roby avait déjà réalisé La peau Blanche, un film à suspense d’horreur avant de réaliser Dans la Brume. Quand il a reçu le script du film du producteur Nicolas Duval il a tout de suite était intéressé : "Ce projet m’a tout de suite intrigué... la maladie de la fille du couple dans
le film, cette enfant qui est prise dans cet appareil de filtration d’air, j’ai trouvé ça original et plein de potentiel. Puis la quête de ce couple était simple et efficace. C’était un script assez singulier et j’aime bien quand
je ne reconnais pas un fi lm que j’aurais déjà vu à la lecture du scénario. "
Le film est porté par les différences de caractères des deux principaux protagonistes : Mathieu (interprété par Romain Duris) et Anna (Olga Kurylenko). Le réalisateur déclare : "Romain et Olga sont attachants
instantanément ! Puis, les deux personnages sont tellement dédiés à assurer une vie confortable à leur enfant malade, on est avec eux tout de suite, on les comprend ..."
Survival movie urbain
Daniel Roby est canadien, il ne s'est pas posé de questions sur le fait de tourner un film catastrophe dystopique, genre inhabituel du cinéma français : "Le fait que je ne sois pas Français fait surtout en sorte que je ne me suis pas questionné sur comment se positionne un film comme celui-ci dans la cinématographie Française. Quand j’avais fait mon premier film on
me disait : « il n’y a pas beaucoup de films d’horreur dans la cinématographie Québécoise…» mais moi je ne pense jamais à cet aspect. Je me questionne simplement sur comment faire le film pour qu’il fonctionne, pour emmener le spectateur dans une aventure intrigante, intéressante, et originale."
Décors
Le décor du film ressemble à un appartement typiquement parisien : "Pour que les Parisiens qui verront le film sentent que ça pourrait leur arriver, et que ça se passe au coin de chez eux" indique Daniel Roby.
Arno Roth, le chef décorateur, a construit les appartements de Anna, des retraités et de M. Belkacem (le voisin d’en bas) tous en studio, pour faciliter le travail avec la fumée, et aussi la configuration des appartements. C’est un immeuble complètement construit en pièces détachées, comme un puzzle...
Les escaliers sont filmés en décor naturel et l’extérieur dans une rue choisie pour son architecture typiquement parisienne.
Fumée claustro-phobique
Toute l'ambiance du film vient du sentiment de claustrophobie qui affecte au fur et à mesure le spectateur : "On savait que ça serait particulier, on a tout fait pour que ces ambiances soient le plus étouffantes possible. Là où on a beaucoup travaillé c’est sur la densité et la couleur de la fumée, pour accentuer l’impression que cet air est toxique et on s’est rendu compte assez rapidement en faisant des tests que de la fumée blanche ou bleue ou jaune n’a pas du tout le même effet psychologique sur le spectateur." inque le réalisateur.
Romain Duris
L'acteur tourne son second film avec le producteur Nicolas Duval après L'Arnacoeur. Il avait également tourné dans un autre film de science-fiction ayant pour décor Paris : Peut-Etre de Cedric Klapisch. L'acteur déclare : "Peut-Etre est davantage une comédie même s’il s’agit aussi, dans une moindre mesure, d’un film d’anticipation. La dimension de science-fiction n’y était pas très poussée et elle était marquée par un style à la fois désuet et rétro-futuriste. Dans la brume correspond davantage à un récit qui pourrait se dérouler en bas de chez nous. J’ai été touché par cette image des toits de Paris noyés dans la brume."
Le but du réalisateur était de créer un film d'anticipation qui se déroule en France, pas de réaliser un blockbuster à l'américaine, mais d'apporter une dimension de vérité, d'humanité et d'émotion, et un côté trés concret, à un film de science-fiction. Romain Durys indique : "C’est un film qui nous
ressemble, à nous Européens, et qui ressemble à Paris. Et c’est précisément parce que cela semble si proche de nous que l’histoire nous intrigue et nous captive. "
Tournage dans la brume
Pour le tournage, Romain Duris a accentué sa préparation physique en plus de la boxe qu'il pratique dans la vie privée : "Je savais que le film allait
me demander un bon état physique mais j’étais déjà en forme. À plusieurs reprises, je me suis dit que c’était vraiment préférable parce que marcher avec le masque à gaz et les bouteilles tout en montant les marches ce n’était pas évident ! J’aime jouer avec les ruptures, avec les limites. Dans les scènes en apnée, je me suis vraiment mis en apnée, car c’est comme ça que je nourris un rôle"
Pour quasiment la moitié du film, les acteurs devaient tourner avec la fumée omniprésente et il était impossible de vider la brume du plateau entre deux prises. " Ce qui m’a plu dans ce projet, c’est que cette brume toxique pourrait surgir aujourd’hui et qu’il s’agit donc d’un phénomène très actuel, lié aux bouleversements climatiques et à une nature malmenée par l’homme" déclare Olga Kurylenko.
Dans la brume (2018), 2018, Daniel Roby, France.
Réalisateur : Daniel Roby.
Durée : 1h29
Format d'image : 2.39
Productions : Quad Productions, Section9, Esprits Frappeurs, Christal Films (co-production), TF1 Droits Audiovisuels (co-production), TF1 Films Production (co-production), Atitlan (co-production), Mitico (co-production)
Ten Films (co-production), Canal+ (participation); Ciné+ (participation)
TMC (participation), C8 (participation), A Plus Image Développement 7, Téléfilm Canada, Région Ile-de-France, Centre National de la Cinématographie (CNC).
Distribution : Mars Distribution.
Producteurs : Guillaume Colboc, Nicolas Duval Adassovsky, Guillaume Lemans, Christian Larouche.
Producteurs associés : Adrien Kamir, Delphine Clot, Margaux Dourdin et Foucauld Barré.
Scénario : Guillaume Lemans, Jimmy Bemon et Mathieu Delozier d'après une idée originale de Dominique Rocher et Guillaume Lemans.
Sociétés d'effets spéciaux : Fix Studio, Oblique FX.
Directeur de la photographie : Pierre-Yves Bastard.
Montage : Stan Collet, Yvann Thibaudeau .
Directeur de production : Grégory Valais.
Musique : Michel Corriveau.
Direction artistique : Renald Cotte-Verdy, Nadine Petit Clerc.
Casting : Gigi Akoka, Valérie Espagne, Claire Andrieu.
Décors : Arnaud Roth.
Costumes : Nathalie Benros.
Interprètes : Romain Duris (Mathieu), Olga Kurylenko (Anna), Fantine Harduin (Sarah), Michel Robin (Lucien), Anna Gaylor (Colette), Réphaël Ghrenassia (Noé), Erja Malatier (Charlotte), Alexis Manenti (Policier ivre), Maurice Antoni (Monsieur Belkacem), Robin Barde (Jeune soldat)...
Sortie française : 4 Avril 2018.
Budget : 11 270 000$ (estimation)
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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