IN MY ROOM (2018)

L'histoire

 

Armin vogue d’échecs professionnels en déceptions sentimentales. Il n’est pas vraiment heureux, mais ne peut pas s’imaginer vivre autrement. Un matin il se réveille : si le monde semble inchangé, tous les êtres humains se sont volatilisés. Robinson Crusoé des temps modernes, Armin prend alors un nouveau départ. Cette liberté totale lui donne des ailes, mais tout ne se passe pas comme prévu…


L'AVIS DE SF-STORY

POINTS POSITIFS ET NEGATIFS

Pas encore vu...

+  Un film post-apocalyptique européen!

-  Un rien déroutant?

 

 

HORS-CHAMP*

Réinventer le champ des possibles 

 

Le réalisateur Ulrich Kôhler s'exprime sur le propos du film et son héros Armin : "Armin vit seul et évite toute forme d’engagement. Qu’il soit trop amoureux de sa liberté ou qu’il fuie les responsabilités, les opportunités qu’il n’a pas saisies se sont transformées en occasions manquées.

Il vit au jour le jour et ne veut pas regarder vers l’avenir. C’est seulement lorsqu’il perd un être cher qu’il commence à se poser des questions. Lorsqu’il se réveille dans un monde vide, il doit prendre une décision. Il choisit la vie. Et quand il rencontre la dernière femme sur terre, il pense être amoureux pour la première fois. Mais même au paradis, la question se pose : la perspective du bonheur peut-elle résister à la réalité ?

 

Comme le personnage principal et beaucoup de personnes de ma  génération, j’ai grandi dans un foyer libéral sans problèmes existentiels. Après le lycée, beaucoup de portes étaient ouvertes. Nous ne pensions pas à choisir tout de suite un métier ou à fonder une famille car les possibilités semblaient infinies. Le sentiment de pouvoir recommencer à tout moment fait partie intégrante de mon identité, tout comme refuser de se conformer à une logique matérialiste ou à l’esprit de sécurité. Mais avec l’âge, le champ des possibles se rétrécit, peu importe le chemin que l’on emprunte. Ne s’engager dans rien, comme le fait Armin, ne signifie pas que les portes vont rester ouvertes.

 

Les contraintes de notre génération semblent moindres, mais sommes-nous vraiment plus libres que nos parents ne l’étaient ? Comment cette liberté se manifeste-t-elle ? Notre dignité repose sur la conviction que nous créons nos propres biographies.

 

Dans In My Room, les protagonistes du film vivent une catastrophe  (la disparition du genre humain ne donne pas lieu a une explication) Ulrich Kôhler déclare : "Ils ont la chance de pouvoir redessiner leur vie. Mais ils ne peuvent pas recommencer à zéro, ils traînent derrière eux leur passé. La foi en l’amour de Kirsi a été ébranlée et Armin n’a jamais vécu avec une femme.

 

Au moment d’une crise, le film quitte le réalisme pour jeter les personnages dans un monde désert. La narration suit alors la logique intérieure du personnage et refuse délibérément une explication réaliste aux événements. Ainsi, la crise d’Armin s’approfondit et des questions fondamentales sur la nature humaine sont posées. La disparition de l’homme sert de cadre à une expérience qui explore le conflit entre un désir à la fois de liberté mais aussi d’intimité. Le film questionne notre capacité à nous réinventer."

Utopique mais pas dystopique

 

In My Room n’est pas un film dystopique –le désastre et la destruction de l’humanité ne sont pas le sujet principal du film – c’est une histoire

“réaliste” dans un cadre irréaliste, l’histoire d’amour des derniers humains sur terre.  Au contraire de l’utopie, un récit dystopique dépeint une

société imaginaire difficile ou impossible à vivre, qui empêche ses membres d’atteindre le bonheur et dont le modèle ne doit pas être imité.

 

Interdit de tondre la pelouse!

 

Pour les besoins du film et afin de montrer comment la nature peut réinvestir un village entier, Fee Buck, le directeur de production a demané aux habitants de Vlotho, lieu de tournage du film, de ne pas tondre leur pelouse ni élaguer les arbres de leur jardin pendant six mois.

 

Beach Boys

 

Le titre du film fait référence à la chanson des Beach Boys... La chanson dit « Now it’s dark and I’m alone, but I won’t be afraid, in my room. ». Pour le réalisateur  Ulrich Köhler : "Armin est déjà un Robinson Crusoé. Avant même que l’humanité ne disparaisse, il s’est retiré, a fermé la porte et ne laisse personne entrer. Dans la deuxième partie du film, lorsqu’il veut

ouvrir sa porte, c’est trop tard. Kirsi est semblable à Armin au début du film. Déçue par la vie bourgeoise, elle est devenue nomade. Les deux protagonistes ont pris des chemins menant vers des directions opposées."

 

Le réalisateur Ulrich Köhler est né à Marbourg en 1969. Il a étudié les Arts à Quimper. Il se tourne ensuite vers la philosophie puis la communication audiovisuelle à l’Ecole des Beaux-Arts de Hambourg, où il réalise

ses premiers courts métrages. Son premier long-métrage Bungalow figure

au Panorama de la Berlinale 2002. Son deuxième long-métrage Montag (Montag kommen die Fenster) est présenté au Forum des jeunes réalisateurs dans le cadre de la Berlinale 2006.

Ils ont tous deux été présentés et récompensés dans de nombreux festivals internationaux. En 2011, Ulrich Köhler obtient l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à Berlin pour son film La Maladie du Sommeil (Schlafkrankheit).

PHOTOS

Copyright Pandora Film / Nour Films


GENERIQUE

In My Room(id.), 2018, Ulrich Köhler, Allemagne/Italie.

Réalisateur : Ulrich Köhler.

Durée : 1h59.

Format d'image : 1.85

Scénario : Ulrich Köhler.

Productions :  Pandora Filmproduktion, Echo Film (co-production), Komplizen Film (co-production), Westdeutscher Rundfunk (WDR) (co-production), ARTE (co-production).

Distribution France : Nour films.

Producteurs : Christoph Friedel, Claudia Steffen.

Co-producteurs : Maren Ade, Jonas Dornbach, Janine Jackowski, Andreas Pichler, Katrin Schlösser, Maja Wieser Benedetti.

Producteur commissionné : Andrea Hanke (WDR), Birgit Kämper (Arte)

Directeur de la photographie : Patrick Orth.

Montage : Laura Lauzemis.

Casting :  Ulrike Müller.

Décorateurs de production Jochen Dehn, Silke Fischer.

Direction artistique : Susan Gohsmann.

Costumes :  Birgitt Kilian.

Interprètes : Hans Löw (Armin), Elena Radonicich (Kirsi), Michael Wittenborn (Père), Ruth Bickelhaupt (Grand-Mère), Emma Bading (Rosa), Katharina Linder (Lilo), Felix Schmidt-Knopp (Editeur), Kathrin Resetarits (Tanja), Franz Hagn (Levin), Antonia Putiloff (Jule), Ada Philine Stappenbeck (Chiara)...

Date de sortie USA :  29 Septembre 2018 (Festival du film de New-York)

Date de sortie française : 9 Janvier 2019. 17/05/2018 (Festival de Cannes)

 

 



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