ATTRACTION (2017)

L'histoire

Un vaisseau extraterrestre s’écrase dans le quartier de Chertanovo à Moscou. L’armée russe, croyant répondre à une menace, abatte l’engin. Une adolescente, Yulia, se retrouve mêlée à l’événement lorsqu’elle sauve l’un des aliens… 


L'AVIS DE SF-STORY*

POINTS POSITIFS ET NEGATIFS

+ Bruce Willis s'éclipse par la petite porte dans un film inspiré des Chasses du comte Zaroff.

- Une chasse à l'homme qui vire rapidement à la ballade dominicale avec en prime une cueillette de mûres hallucinogènes !

HORS-CHAMP*

L'Indépendance Day russe tourné en grand secret

 

Un vaisseau extraterrestre s’écrase dans le quartier de Chertanovo à Moscou. L’armée russe, croyant répondre à une menace, abatte l’engin. Une adolescente, Yulia, se retrouve mêlée à l’événement lorsqu’elle sauve l’un des aliens, Hekon. Attraction suit la tension entre les autorités, les civils, l’alien recueilli et les jeunes du quartier, dans un contexte d’hostilité et de questionnement sur l’humanité.

Attraction est une production de science-fiction majeure : le film a rencontré un succès commercial notable en Russie, devenant l’un des films de science-fiction russes les plus rentables à sa sortie. Il a été vendu à 43 pays avant même sa sortie en Russie.

 

Allégorie sociale

 

Lorsqu’il aborde Attraction, Fiodor Bondartchouk, déjà auréolé du succès de Stalingrad, explique d’emblée que son film n’a rien d’une simple invasion extraterrestre. "Nous n’avons jamais voulu raconter une guerre entre les hommes et les aliens. C’est une métaphore, une parabole sur la peur de l’Autre et notre manière d’y répondre", confie-t-il.

Le scénario, signé Andrey Zolotarev et Oleg Malovichko, puise directement son inspiration dans un fait social marquant : les émeutes de Biriouliovo, survenues en 2013 à Moscou. Après le meurtre d’un jeune Russe, Egor Shcherbakov, la colère populaire s’était retournée contre les migrants du quartier.

"Ce que nous voulions montrer, poursuit Bondartchouk, c’est la mécanique de la haine. Comment la peur devient hystérie collective, comment l’inconnu — ici un vaisseau spatial — cristallise nos frustrations. L’alien, c’est ce que nous refusons de comprendre."

 

Même s'il est avant tout un blockbuster, Attraction montre aussi cette peur collective de l'autre : la jeune protagoniste Yulia (Irina Starshenbaum), incarne la bascule entre rejet et compréhension : au contact du visiteur venu d’ailleurs, elle réapprend l’empathie.

"Ce n’est pas un film sur la conquête spatiale, mais sur la conquête de soi," affirme le réalisateur. "Nous avons grandi avec des histoires où l’étranger est une menace. Ici, nous disons : et si c’était une chance ? " 

Le film évoque aussi, en filigrane, la difficulté de la communication entre espèces comme métaphore de la tolérance, une idée renforcée par le contraste entre la froideur métallique du vaisseau et la chaleur organique des visages filmés en gros plan.

SFX Made in Russia

 

Pour les effets spéciaux du film, le réalisateur s’est appuyé sur l’un des fleurons du cinéma russe d’effets visuels : Main Road Post, le studio déjà responsable des visuels spectaculaires de Stalingrad (2013) et de Wanted (2008).

Dans une interview donnée au média russe Film.ru, les artistes de Main Road Post décrivent un travail titanesque : plus de 850 plans truqués, un mélange complexe de modélisation 3D, d’environnements numériques et de compositing atmosphérique, le tout réalisé en 4K natif, "Le crash du vaisseau à travers les nuages de Moscou a été la séquence la plus complexe de notre carrière", raconte l’un des superviseurs. "Nous avons dû inventer un processus SFX (dénommé pipeline) complet pour simuler l’impact de la coque sur des bâtiments réels filmés par drones, tout en conservant la sensation d’échelle monumentale voulue par Bondartchouk."

Le film exploite ainsi un réalisme visuel rarement atteint dans le cinéma russe, avec des références assumées à District 9, Arrival et Le Jour où la terre s'arrêta. Mais Bondartchouk insiste : "Nous ne voulions pas copier Hollywood. Nous voulions que Moscou soit notre Los Angeles, avec sa propre lumière, son propre chaos, sa propre humanité."

 

 

Effets spéciaux maison

 

Le studio Main Road Post est basé à Moscou, la production du film a mobilisé environ 255 artistes pour les effets visuels, un travail d’envergure pour le cinéma russe. La scène comportant le plus d'effets visuels montre l’écrasement du vaisseau extraterrestre dans la banlieue de Moscou. Le studio Main Road Post expliquait dans une interview que chaque élément CGI comme le vaisseau, les créatures extraterrestres et les explosions était développé au sein du studio, en étroite collaboration avec le département artistique.

 

Technique VFX

 

Le processus principal des effets visuels utilisait Houdini, un logiciel d'animation 3D développé par la société SideFX basée à Toronto, pour la simulation des destructions et des fluides. La modélisation non procédurale était faite avec Autodesk Maya, un logiciel réputé pour les images de synthèse, développé par la société Alias Systems Corporation, les textures avec le logiciel Mari, et le compositing (création de plans en mélangeant effets spéciaux et images tournées sur fond vert ou en live action) avec Nuke. L’éclairage extérieur a été géré via un système maison basé sur l’angle du soleil et un éclairage de ciel physique, ce qui a aidé à donner une cohérence visuelle aux plans larges d’extérieur.

 

Collision d'objets

 

Le design de l’alien devait paraître technologique et non strictement biologique : "un appareil technologique ressemblant à un extraterrestre, ou une créature avec des motivations obscures". L’exosquelette de l’alien a été pensé pour grimper aux murs, se mouvoir rapidement, avec un squelette virtuel simulé.

Pour la séquence de crash du vaisseau dans le quartier de Chertanovo (Moscou), le studio a utilisé des générateurs procéduraux de bâtiments, routes, voitures, arbres, etc., afin de construire un décor urbain entièrement CG ou en extension CG. 

 

Pour la séquence de crash qui était l’une des plus complexes : une simulation RBD (rigid body dynamics) simulant le mouvement et les collisions des objets comme s'il s'agissait d'objets durs et solides, a été utilisée pour la destruction des bâtiments.

Tournage moscovite

 

Le tournage a débuté en novembre 2015, et il a été marqué par une grand secret contractualisé : chaque membre de l’équipe de tournage a dû signer un accord de confidentialité, les téléphones portables étaient interdits sur le plateau ou scellées par des autocollants opacifiants ! Le tournage s’est déroulé en grande partie à Moscou, plus précisément dans le quartier de Cher­tanovo et dans des bases et dépôts militaires, toujours dans le plus grand secret. De nombreux matériels militaires ont été utilisés : blindés de transports, hélicoptères, des drones terrestres Uran-6, drones, véhicules "Tigr" et "Typhoon"... et même le porte-avions Amiral Kuznetsov pour des plans d’aviation.

C'était le quatrième film russe à sortir exceptionnellement au format IMAX 3D, ce qui souligne l’ambition visuelle du projet. 

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PHOTOS

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AFFICHES


GENERIQUE

Attraction (Prityazhenie - Притяжение), 2017, Fedor Bondarchuk, Russie.

Son : Dolby Digital, Dolby Atmos. Format d'image : 2.35.

Réalisateur : Fedor Bondarchuk. Durée : 2h12.

Productions Art Pictures Studio, Vodorod.

Distribution France : AB Vidéo (support DVD et Blu-ray).

Producteurs : Aleksandr Andryushchenko, Fedor Bondarchuk, Dmitriy Rudovskiy, Mikhail Vrubel, Anton Zlatopolskiy.

Producteur délégué 

Producteur exécutifs : Mikhail Kitaev, 

Producteur associé : Alina Tyazhlova

Producteur délégué : Elena Nelidova

Scénario : Oleg Malovichko, Andrey Zolotarev.

Directeur de la photographie : Michael Hasaya.

Direction artistique : Janna Pahomova.

Chef décorateur : NC.

Décorateur plateau : NC.

Effets spéciaux (sociétés)Butterfly Effect, Dobro, Main Road Post.

Equipe artistique : Alexey Andreev.

Montage : Aleksandr Andryushchenko.

Casting : Yuliya Marina.

Musique : Ivan Burlyaev.

Costumes : Tatyana Mamedova, Fanni Dukát.

Maquillage : Irina Lyashko.

Interprètes : Irina Starshenbaum (Julia Lebedeva), Alexander Petrov(Tyoma), Rinal Mukhametov (Hakon), Oleg Menshikov (Colonel Lebedev), Sergey Garmash (Le vice-Prime Ministre), Lyudmila Maksakova (Lyuba), Evgeniy Mikheev (Google), Nikita Kukushkin (Ruslan), Evgeniy Sangadzhiev (Python), Aleksey Maslodudov (Zhenya), Darya Rudenok (Sveta), Anton Shpinkov (Mironov), Evgeniy Koryakovskiy (Le professeur), Nikita Tarasov (Le député Mikhail Poleskin), Irina Rossius (La journaliste)...

Date de sortie française : 6 Décembre 2017 (première édition Blu-Ray et DVD)

Date de sortie Russie : 26 Janvier 2017.

Budget estimé : 380M de roubles (équivalent à 6,3 M$).

Recettes mondiales : 19 M$.



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Edition Blu-Ray 23/02/2022

TEST DVD

Menu du DVD  © AB Video. Tous droits réservés.

AB Vidéo a réédité le 27 Septembre 2025 le film Apex en 📀 édition simple DVD-9 boîtier Keep Case. Le film avait déjà fait l'objet d'une édition DVD et Blu-Ray chez le même éditeur le 23 Février 2022.

A partir du menu animé du support présentant quelques scènes (0'32"), l'accès au film (1h29'29"), aux chapitres (6), aux versions et pour seul bonus supplémentaire, la bande-annonce (2'01").

Le format d'image est respecté, l'image aux couleurs majoritairement froides est de bonne qualité sur l'ensemble du film.

Côté audio, la version française est disponible en 5.1 et en 2.0, la version originale anglaise également disponible en 5.1 et en 2.0. audiodescription, et avec sous-titres optionnels.


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