Dans un futur proche, les hommes ont colonisé la Lune et d’autres étoiles. La station Margot est le centre de relais le plus important de ces colonies. Un jour, huit astronefs partis en exploration disparaissent, et la liaison avec la station est rompue. Après avoir reçu un message codé déclarant « Eolomea », le professeur Maria Scholl, représentant le Conseil Suprême, ordonne un couvre-feu pour tous les vaisseaux, et se rend elle-même sur Margot pour découvrir ce qui se passe.
POINTS POSITIFS ET NEGATIFS
+ Le plus abouti de la tétralogie des films de science-fiction de la DEFA, Eolomea explore le sens du sacrifice de l'homme au service de l'humanité.
- Assez bavard mais au service de l'histoire.
L'histoire
Huit vaisseaux spatiaux disparaissent près de la station spatiale terrestre Margot. Le professeur Maria Scholl (Cox Hobbema), en collaboration avec le Conseil suprême des voyages spatiaux, interdit le décollage de tout autre vaisseau spatial malgré l'opposition de son confrère le Professeur Oli Tal (Rolf Hoppe). Malgré cela, un vaisseau spatial parvient à quitter la Terre alors que le contact radio avec la station spatiale Margot est perdu. Lors d'une discussion avec le Professeur Tal, Maria apprend lque ce serait en lien avec le projet Eolomea : selon une fréquence établie, tous les 24 ans et depuis la fin du XIXème siècle, les scientifiques sur Terre reçoivent un signal complexe qui est finalement attribué à une planète de la constellation du Cygne. Il pourrait s'agir d'un faisceau laser puissant, sondant notre système solaire à la recherche d'un contact.
Pierre Brodsky (Petar Slabakov), employé sur l'Observatoire du Mont Ararat, a calculé les données d'une planète hypothétique et est arrivé à la conclusion qu'il s'agissait d'un équivalent symétrique de la Terre. Il a nommé cette planète Eolomea, en utilisant l'orthographe du signal lumineux appliquée au code Morse : E-O-Lo-Me-YA. Selon les connaissances actuelles, il régnerait sur la planète des conditions similaires à celles de la Terre, mais avec une saison unique : la planète au printemps éternel.
Maria Scholl se lance alors dans un voyage risqué jusqu'à la station spatiale pour rechercher les vaisseaux disparus. Là, elle retrouve le capitaine spatial Daniel Lagny (Ivan Andonov), dont elle était déjà tombée amoureuse lors de ses dernières vacances sur Terre... Ils découvriront pourquoi les navettes ont disparu.
Eolomea est, dans l'ordre chronologie, le troisième film de science-fiction produit par la société de production est-allemande DEFA. Il suit L'étoile du silence (1960), Signal (1970) et précède Dans la poussière des étoiles (1976).
Le film sort la même année que deux autres films de science-fiction qui ont marqué le genre : l'écologique et américain Silent Running de Douglas Trumbull et le spirituel et russe Solaris d'Andrei Tarkovsky , également de la même année. Eolomea s'inscrit dans la veine de ce dernier.
Alors que dans L'étoile du silence (1960) et Signal (1971), ce sont les éléments techniques et vaisseaux spatiaux du futur qui prédominent, laissant l'homme dans l'infiniment petit, Eolomea se concentrent sur les sentiments des héros, leur passé et leur destinée, sont mises à nu.
Le film débute sur une plage des Galapagos où le cosmonaute Daniel Lagny (Ivan Andonov) crie sa libération de n'être plus dans l'espace et son désir de ne plus jamais y retourner. Suit un générique jamesbondien du plus bel effet avec volutes nébuleuses dans un espace magnifié.
Le film alternera ainsi, comme le faisait Solaris, entre des flashbacks sur Terre où on voit la naissance de l'idylle entre Daniel Lagny et Maria Scholl (Cox Habbema) et le temps présent dans l'espace. Comme pour mieux rendre les cosmonautes nostalgiques de ces superbes paysages terrestres idéalisés (la plage et la montagne).
Loin de la Terre, le vieux pilote expérimenté Kun (Vsevolod Sanaev) accomplit consciencieusement son service dans l'espace à des millions de kilomètres de son fils qu'il n'a pas vu depuis vingt ans. Pierre Brodsky (Petar Slabakov) continuant à mener sa mission alors qu'il est malade, touché par "des ombres sur les rochers".. et le cosmonaute désabusé Daniel Lagny qui partira sans rébellion, découvrir une nouvelle planète... malgré sa nostalgie des Galapagos et avec une chaussette trouée ! Il avait pourtant déclaré au début du film "Adieu les étoiles !"
La fin du film ressemble au premier des romans de las série Semailles humaines de James Blish publié en 1957 : dans le futur, les humains ont mis en place un programme visant se répandre à travers l'univers...
Ici, prend tout le sens de l'ultime sacrifice de l'entité humaine au service du plus grand nombre : le collectivisme opposé à l'individualisme. Une constante dans la littérature et le cinéma de l'Est.
Effets spatiaux
Eolomea comporte de nombreuses séquences avec des vaisseaux spatiaux. Les effets spéciaux sont signés Günter Malinowski, Kurt Marks qui a avait également travaillé sur les effets spéciaux de Signal (1970) et qui œuvrera aussi sur Dans la poussière des étoiles (1976), Siegfried Wunsch et le russe Boris Travkin .
Pour les séquences utilisant des modèles réduits de vaisseaux spatiaux ont été filmées après les heures de travail et de nuit, car les modèles avaient tendance à vibrer fortement en raison du trafic routier à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment. Les vaisseaux spatiaux ont aussi été filmées à l'envers, de sorte que l'on ne voit pas les fils auxquels ils étaient suspendus, une fois la séquence terminée.
Lois de la robotique
Dans le film, le professeur Maria Scholl invoque la première loi de la robotique pour faire avouer des informations au robot de la station Margot. Elle énonce : "Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, par son inaction, permettre qu’un être humain soit exposé au danger."
Les trois lois de la robotique ont été formulées par le romancier américain d'origine russe Isaac Asimov. Au départ, ce sont des principes fondamentaux destinés à régir le comportement des robots dans ses œuvres de science-fiction, créées pour la première fois dans la nouvelle Cercle vicieux / Runaround publiée en 1942 dans Astounding Science Fiction2. Elle seront au cœur de nombreux récits du cycle des robots d'Asimov. Ces lois sont :
Plus tard, dans ses œuvres, il ajoutera la "Loi Zéro" : Un robot ne peut nuire à l’humanité ni, par son inaction, permettre que l’humanité souffre d’un mal
La conquête spatiale russe
En 1972, lorsqu'Eolomea sort sur les écrans est-allemand, la conquête spatiale russe a du pris du retard sur les Etats-Unis.
Les américains ont posé avant eux les pieds sur la Lune.
Pourtant les russes avaient gagné la première manche. Le 4 Octobre 1957, ils lancent le premier satellite artificiel de la Terre, Spoutnik 1 et le 12 Avril 1961, Youri Gagarine devient le premier humain dans l'espace à bord de Vostok 1. Le 16 Juin 1963, Valentina Terechkova devient la première femme dans l'espace avec Vostok 6 et le 18 Mars 1965, Alexeï Leonov réalise la première sortie dans l'espace depuis le vaisseau Voskhod 2.
Première manche : URSS : 1 - USA : 0.
Pourtant le premier homme à marcher sur la Lune le 20 juillet 1969 est l'astronaute américain Neil Armstrong. L'évènement retransmis dans le monde entier est vu par plus de 600 millions de personnes, devenant à la fois une référence dans la conquête spatiale et dans la communication audiovisuelle. Les américains ont gagné la deuxième manche surtout que 30 Juin 1971 trois cosmonautes de Soyouz 11, restés 23 jours dans l'espace, meurent lors de la rentrée atmosphérique.
Eolomea sort un an plus tard. Il est nécessaire de redorer le blason de la conquête spatiale russe !
Cox Habbema
Le Professeur Maria Scholl est interprétée par l'Hollandaise Cox Habbema, de son vrai nom Cornelia Habbema. Présentée comme la dirigeante d'une organisation mondiale, une prépondérance souvent mise en avant dans les films de SF est-allemand : dans le film Dans la poussière des étoiles (1976), le commandant du vaisseau Cygno IV était aussi une femme.
Cox Habbema irradie le film comme un égérie pop typique des années 70. Née à Amsterdam le 21 Mars 1944 et décédée à Amsterdam le 18 Avril 2016. Sa mère avait hérité du Lido d'Amsterdam. Eddy, l'un de ses frères deviendra réalisateur. Elle deviendra mannequin pour payer ses études à l'école d'art dramatique d'Amsterdam. En 1962, elle fait la une des journaux parce que la police militaire l'avait arrêtée en compagnie du chanteur Charles Aznavour, qui - avec son accord - voulait l'emmener chez lui sur la côte d'Azur mais à dix-neuf ans, elle n’était pas autorisée à voyager sans autorisation parentale.
Elle obtient son diplôme de l'école d'art dramatique en 1967 et fait du théatre dans la troupe du Centrum.En 1969, elle se marie à Berlin avec l' est-allemand Eberhard Esche. Elle tournena avec lui un conte de fées signé DEFA : Wie heiratet man einen König ? / Comment épouser un roi ? (1969), qui deviendra un classique mais reste inédit en France.
Cox Habbema et Eberhard Esche dans Comment épouser un roi (1968) de Rainer Simon,. Photographes : Hans Hattop, Wolfgang Reinke - Tous droits réservées DEFA
Elle travaillera ainsi essentiellement en Allemagne de l'Est : on la retrouvera trois ans plus tard dans Eolomea (1972) puis dans Till L'espiègle (1974) de Rainer Simons. Artistes engagés, Esche et Habbema signeront une pétition en faveur du chanteur protestataire est-allemand Wolf Biermann, qui n'avait pas été autorisé à retourner en RDA après une tournée en Allemagne de l'Ouest. En conséquence, on ne leur proposera plus de rôles au cinéma. Ils ont poursuivront tous deux leur travail au théâtre.
Dans les années 80, Cox Habbema retournera à Amsterdam, elle sera présentatrice d'une émission culturelle. De 1986 à 1996, elle a été directrice du théâtre d'Amsterdam. Elle créera son propre lieu, le Théâtre Habbema en 2011. Souffrant de la maladie d'Alzheimer, Cox Habbema est décédée le 18 avril 2016 dans sa ville natale.
Plage
Le film débute par des scènes sur une plage censée être située aux Galapagos. Il n'est est rien ; tout à été filmé sur la côte bulgare. Comme Dans la poussière des étoiles, le film a été tourné sur une pellicule produite par la société ORWO. Le film est sorti sur film une pellicule 70 mm avec une taille d'image de 48 x 22 millimètres au format large 70/5. La DEFA était une des rares société, hormis les américains et les russes, à produire des films sur ce format, relativement cher.
Il existait également une version grand écran du film, imprimée sur un film 35 mm car toutes les salles de cinéma en RDA n'étaient pas équipées pour projeter du 70mm.
Angel Raymond Wagenstein / Le sacrifice de Pierre Brodsky (Petar Slabakov)
Le sens du sacrifice
L'histoire d'Eolomea serait tirée du roman éponyme du romancier bulgare Angel Raymond Wagenstein, mais sa biographie ne fait pas mention de ce roman. Il n'aurait donc été que scénariste ? Sa vie est intéressante car elle explique les thèmes sous-jacents du film. Né dans une famille bulgare d'origine juive séfarade, il passera son enfance en exil à Paris où sa famille s’est réfugiée pour fuir la répression des autorités bulgares de l'époque à l’égard des membres des mouvements socialistes et communistes.
Il retournera dans son pays à la faveur d'une amnistie. Lycéen, militera dans une organisation antifasciste alors interdite. Des actes de sabotage lui sont attribués et il est interné dans un camp de travail dont il s'évade pour rejoindre les rangs des Partisans. Dénoncé, arrêté, torturé et condamné à mort en 1944, il ne devra son salut qu'à l'arrivée de l'Armée rouge.
Après la guerre, il suit des études cinématographiques à Moscou et signe par la suite les scénarios d'une vingtaine de longs-métrages, récompensés par de nombreuses distinctions internationales, dont, en 1959, le Prix spécial du jury du Festival de Cannes pour Étoiles (Sterne).
Dans les années 1990, Wagenstein s’est lancé dans l’écriture de romans. Le Pentateuque ou les Cinq livres d'Isaac évoquent la destinée des juifs d’Europe centrale. Tout au long de sa vie, il aura mené des combats idéologiques pour le bien commun.
Voici les trois moments clés du film Eolomea (à lire après avoir vu le film) :
© Tous droits réservés. DEFA - Photographe : Alexander Kühn.
Eolomea (Id.), Herrmann Zschoche, 1962, Allemagne de l'Est / Union soviétique (URSS) / Bulgarie.
Autres titres : Eolomea - La sirena delle stelle / Eolomea – La sirène des étoiles (Italie).
Son : 70 mm 6-Pistes. Format d'image : 2.20. Couleur en ORWO-Color.
Réalisateur : Herrmann Zschoche. Durée : 1h22.
Productions : DEFA-Studio für Spielfilme, Künstlerische Arbeitsgruppe ''Berlin'', Mosfilm, Kinotsentar ''Boyana''.
Distribution Allemagne de l'est : Progress Film-Verleih
Producteur : NC.
Scénario : adaptation de Willi Brückner d'après le roman de Angel Wagenstein.
Effets spéciaux : Günter Malinowski, Kurt Marks, Boris Travkin, Siegfried Wunsch.
Directeur de la photographie : Günter Jaeuthe.
Montage : Helga Gentz.
Chef décorateur : NC.
Direction artistique : Erich Krüllke, Werner Pieske.
Décorateur plateau :
Musique : Günther Fischer.
Costumes : Barbara Braumann
Maquillages : Christa Grewald, Lothar Stäglich, Rosemarie Stäglich.
Casting : NC.
Interprètes : Cox Hobbema (Professeur Maria Scholl), Ivan Andonov (Daniel Lagny), Rolf Hoppe (Professeur Oli Tal), Vsevolod Sanaev (le pilote Kun), Petar Slabakov (Pierre Brodsky), Wolfgang Greese (Le président), Holger Mahlich (Navigateur), Benjamin Besson (Capitaine Sima Kun), Evelyn Opoczynski (La collègue de Scholl), Justus Fritzsche (Griva), Heidemarie Schneider (L'adjudant de Sima Kun), Arndt-Michael Schade (Premier technicien de sauvetage), Harald Wandel (Deuxième technicien de sauvetage), Jürgen Scharfenberg (Troisième technicien de sauvetage), Ivan Ivanov (Le réceptionniste), Herbert Dirmoser (Premier conseiller), Kurt Höhne (2ème conseiller), Karl-Heinz Danowski (Le jeune scientifique)...
Date de sortie française : Inédit dans les salles françaises.
Date de sortie Allemagne de l'Est (RDA) : 21 Septembre 1972.
Date de l'édition Blu-Ray/DVD Artus Films : 3 Décembre 2024.
Budget estimé : NC.
Artus Films propose une édition Master 2K restauré du film dans un boîtier Digipack 2 volets avec étui. Toujours d'une très grande qualité éditoriale, le film sort simultanément le même jour que Dans la poussière des étoiles.
Détails de l'édition :
- le Blu-ray du film (82'08" en VO allemande sous titrée français uniquement) : qualité d'image parfaite, restaurée 2K, permettant d'apprécier le magnifique 70mm de la pellicule d'origine.
- le DVD du film (78’51”)
- le livret "Etoiles rouges et rideau de fer" de Christian Lucas (64 pages) **** : Suite du parcours thématique engageé dans le livret présent dans le coffret de Dans la poussière des étoiles, Christian Lucas nous fait découvrir l'oeuvre du russe Pavel Klushantsev comme La planète des tempêtes (1961), l'Age d'or du space opéra rouge dont Eolomea, les films traitant du voyage dans le temps, les films pour enfants... Des nombreux films encore inédits en France!
A noter que la sortie simultanée de Dans la poussière des étoiles toujours chez Artus Films est l'occasion de découvrir un second livret avec d'autres thématiques sur cette production SF du bloc de l'Est.
Date de sortie : 3 Décembre 2024.
Détail du Blu-Ray (l'édition DVD est identique)
- le film (82'08"), et en suppléments :
- Présentation du film par Christian Lucas (2024, 20’02”) : un présentation -toujours passionnante- qui évoque les autres productions SF de l'est et replace le film dans son contexte, avec des extraits du film. Eolomea fait partie des 4 films du studios de production est-allemand DEFA éditées par Artus Films avec L'étoile du silence, Signal, Dans la poussière des étoiles (qui sort aussi le 3 décembre 2024). A voir impérativement avant la vision du film !
- Diaporama : Galerie d’affiches et de photos (1’24”)
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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