Ripley a échappé au carnage sur la planète Archeron, elle est la seule survivante du crash de la navette sur la planète inhospitalière nommée Fury 161.
Toute la planète a été transformé en immense pénitencier dirigée par le gourou Dillon. Les prisonniers acceptent mal l'arrivée de Ripley, celle-ci pressent l'arrivée d'un danger redoutable auquel seul le médecin Clemens semble croire. Le péril existe réellement sous la forme d'un Alien tombé sur la planète avec la capsule de sauvetage de Ripley... Mais il est déjà trop tard, l'Alien a investi le corps d'un chien errant et le centre pénitentiaire va être rapidement contaminé.
Les détenus sont tour à tour attaqués ainsi que le médecin Clemens. Ripley prend peu à peu conscience qu'elle porte en elle un Alien de la pire espèce : une mère porteuse...
POINTS POSITIFS ET NEGATIFS
+ Alien3 est une réussite visuelle indéniable, Fincher y impose son style : plus sombre, plus dramatique, plus noir.
- Une version longue du film pas sortie en salle!
Fincher aux commandes
David Fincher est un jeune réalisateur de clips de 27 ans lorsque la Fox lui confie le troisième volet de la série Alien. Quelques années plus tard , il réalisera Seven, thriller haut de gamme avec un psycho-killer qui redonnait du renouveau au genre depuis Le silence des agneaux. Depuis, il a également réalisé The Game… Le réalisateur néo-zélandais Vincent Ward avait était contacté auparavant. Dans sa proposition de scénario, Ripley est recueillie par des moines vivant comme à une époque moyenâgeuse sur une planète perdue. Non retenu comme réalisateur, il restera cité au générique pour le sujet qui reste effectivement lisible dans le film.
Entre temps, une autre écriture est également envisagée par Brian Gibson, sacré pape du Cyberpunk, genre qui semble correspondre parfaitement à l'esprit de la série Alien. Il ne restera qu'un détail de ce script dans le film terminé : un code-barre sur la nuque des habitants de Fury 161, la planète pénitentiaire, gérée par la compagnie à qui appartenait déjà le Nostromo, le vaisseau-minier du premier film.
Plus sombre
Il est vrai aussi que ce troisième film est le plus original et le plus noir de la série. Les survivants d'Aliens sont tous tués, dès l'ouverture, dans le crash de la capsule de secours du Sulaco, le vaisseau des marines du film précédent. Ripley, seule survivante, à été fécondée d'une Reine et un chien accouche d'un guerrier alien qui décime le pénitencier et la protège : elle se suicidera. Toute l'action se déroule dans une prison laissée à l'abandon où une poignée d'hommes, violeurs, tueurs... convertis à un christianisme apocalyptique ont choisi de rester dans ce "trou" pour garder des hauts fourneaux mal éteints.
Bien accueilli en France par le public, comme par la critique qui présentait même Fincher comme salvateur. Le contraste est d'autant plus important quand on sait qu'il désapprouve totalement le résultat final. Son refus n'est pas visible à l'écran. Au contraire, l'œuvre est d'une créativité accrue et Weaver a souligné cette débauche d'idées dans le troisième et le quatrième opus. Il est vrai que l'on ne peut pas en vouloir à la Fox de choisir à chaque fois un nouveau réalisateur plein d'imagination mais aussi de jeunesse. C'est donc à chaque fois une réelle prise de risque ! Ce sera encore vrai avec Jean-Pierre Jeunet pour Alien, Résurrection.
Un film renié
Malgré son reniement du film, David Fincher y laisse sa marque : celle que l'on retrouvera plus tard dans Seven. Durant tout le tournage le climat est tendu entre le réalisateur et la production : à un moment donné, les producteurs auraient même refusé à David Fincher l'autorisation de tourner une scène importante dans l'infirmerie entre Ripley et l'Alien, lorsque ce dernier se rapproche de façon menaçante d'elle. Contre toute attente, Fincher a demandé à Sigourney Weaver de le suivre, a pris une caméra et a tout de même tourné la scène. Elle est présente dans le montage final, mais aussi dans les bandes annonces, et beaucoup la considèrent comme le plan le plus emblématique du film.
Plusieurs décors coûtant 7 millions de dollars n'ont jamais été utilisés en raison des changements incessants du scénario, avant même que le tournage n'ait commencé.
Un scénario en dérive
Les scénaristes se succèdent à l'écriture : William Gibson, créateur du genre cyberpunk, Eric Red (The Hitcher), David Twohy (Les chroniques de Riddick), Vincent Ward, John Fasano mais finalement ce sont les producteurs et scénaristes Walter Hill et David Giler qui fusionnent le meilleur des scripts précédents.
Le réalisateur David Fincher n'aime pas le scénario final, et le projet reste en suspens de novembre 1990 à janvier 1991, le temps que Fincher le remanie secrètement durant 4 semaines avec Rex Pickett. Le studio valide finalement leur scénario au détriment de Giler et Hill, qui quittent les studios londoniens de Pinewood et dirigent la production depuis leur bureau aux États-Unis, laissant le producteur délégué Ezra Swerdlow superviser le projet. Le tournage commence le 14 janvier 1991, aux studios Pinewood sans un script finalisé !
Fincher et Pickett finalisent le scénario eux-mêmes, bien que Giler et Hill aient plus tard forcé Pickett à quitter le projet et à revenir à leur propre scénario. Fincher fini par réécrire des répliques et des scènes entières à la volée pendant le tournage, tout en essayant de tenir la Fox à distance mais les producteurs demandaient quotidiennement que le scénario soit modifié, de nouvelles versions étant faxées au plateau de tournage. Il arrivait souvent que les acteurs et l'équipe tournent une scène et apprennent le lendemain qu'elle avait déjà été supprimée !
Finalement, Pickett est écarté du générique final et seuls les noms de Giler et Hill furent crédités !
Lors du tournage
Dépassement de budget
Pour Fincher, Alien³ a été lancé par les producteurs de la Fox parce qu'ils étaient assurés de larges bénéfices et avaient déjà fixé la date de sortie avant même d'avoir eu une ébauche d'histoire. Pour lui, ce manque de direction dans l'histoire a été la source de nombreux désaccords créatifs et de difficultés de production, alors qu'il essayait de livrer son premier film dans les temps, son inexpérience n'a fait que donner la possibilité aux studio et aux producteurs de bonnes raisons d'ignorer son point de vue.
Pour finir, le budget initial de 45 millions de dollars, dont 5,5 millions de dollars pour le rôle dédié à Sigourney Weaver, s'est rapidement envolé suite aux départs des deux réalisateurs précédents : Renny Harlin et Vincent Ward. Le tournage dans les studios londoniens de Pinewood est également devenu de plus en plus coûteux en raison d'un taux de change défavorable entre la livre et le dollar. La construction de la gigantesque fonderie de plomb prend 2 semaines et retarde la production, même en travaillant sur 6 jours avec des journées de 14 heures.
Montage final sans Fincher
Suite aux problèmes récurrents, la Fox stoppe la production dans les studios Pinewood en mai/juin 1991. L'équipe du film retourne à Los Angeles pour monter une version brute en vue d'une première projection, afin d'identifier ce qui manquait encore au film. A ce stade, le film dure 3 heures avec des scènes assez violentes et gore qui ont déplu à la projection test. Fincher passe alors un an à monter le film tout en supervisant un nouveau tournage pour la séquence finale à Los Angeles. Le studio rejette la version montée et souhaite un film plus court, ce qui nécessitait un nouveau tournage. Le final notamment est jugé trop similaire à celui de Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991), ce qui fera grimper le budget aux alentours de 65 millions de dollars, soit plus de deux fois le budget d'Alien, le 8ème passager (1979) et d'Aliens, le retour (1986) réunis! Pour Fincher, la coupe est pleine : il se retire définitivement du projet. La scène finale est tournée sans lui.
Un montage chaotique
David Fincher a pourtant désavoué le film, il déclarait dans une interview : « J'ai dû travailler sur le film pendant deux ans, je me suis fait virer trois fois et j'ai dû me battre pour chaque chose. Personne ne l'a détesté plus que moi! ".
Les oppositions constantes du studio pendant la production ont fait que le réalisateur a même quitté le film lorsque le studio a rejeté son premier montage et a ordonné de nombreuses prises de vue. Il n'a pas participé au montage final, mais son premier montage brut a servi de base à l'« Assembly Cut » ! Une version de 2h25 sortie en DVD en 2003 et en Blu-ray en 2010. Bien que Fincher ait été invité à travailler sur ce montage, il l'a envisagé mais a finalement décidé de ne pas le faire, donnant sa bénédiction au producteur superviseur Charles de Lauzirika à condition qu'il ne soit pas appelé « Director's cut » (montage du réalisateur). Lorsqu'on lui a demandé s'il avait vu cette nouvelle version, il a déclaré qu'il n'avait aucun commentaire à faire, car il ne l'avait jamais vue.
Ce montage essaie de reconstituer le travail de David Fincher refusé par le studio, mais va au-delà en ajoutant une correction des couleurs, des effets spéciaux supplémentaires et un son 5.1 remixé. Plusieurs scènes souffrent cependant d'une mauvaise qualité audio sur le plateau, principalement en raison de l'utilisation de machines à brouillard qui masquent les dialogues sur le plateau. En raison de contraintes de temps et de budget, il n'a pas été possible de réenregistrer les dialogues de ces scènes ; des sous-titres optionnels les retranscrivent. Le coffret Blu-ray Alien Anthology sorti en 2010 contient le même montage que l'édition DVD de 2003 mais des dialogues supplémentaires ont été enregistrés, rendant l'audio de qualité plus homogène et l'ajout des scènes supprimées imperceptibles.
La pression des studios Fox
Pour le réalisateur, David Fincher, le poids de la production s'est ressenti dès le début du tournage. Il semble que les producteurs aient choisi ce jeune réalisateur pour mieux maîtriser le film et son développement. Des rumeurs circulent déjà : le scénario s'écrit au jour le jour, la participation de Giger, qui s'investit totalement dans projet, tourne au fiasco! Ce sera pour le peintre, le plus mauvais des aliens! Et les mots de Fincher n'arrangent pas les choses : il renie catégoriquement le film, ne le considérant pas comme le sien propre, même s'il y accole sa signature au final.
Malgré tous ces aléas, ce troisième Alien3 est une réussite visuelle indéniable, Fincher y impose son style années 90 dans le look et dans la trame : Alien3 est le plus sombre, plus dramatique, plus noir. Le film sera nominé aux oscars pour les effets spéciaux visuels signés Richard Edlund, Alec Gillis, Tom Woodruff Jr. et George Gibbs.
Sigourney Weaver défend Fincher
Lorsque le film est sorti, l'accueil des fans et des critiques est plutot défavorable. Le film a moins de recettes au box-office américain mais il a rapporté plus de 100 millions de dollars partout ailleurs, mais décrédibilise la carrière de réalisateur de David Fincher aux USA. Pourtant, Sigourney Weaver défend avec véhémence et à plusieurs reprises dans les interviews, le réalisateur contre la 20th Century Fox, déclarant aux journalistes que le studio avait pris des décisions qui avaient abouti à des choix dommageables pour le jeune réalisateur, et qu'il ferait une excellente carrière si on lui donnait d'autres opportunités. Arnold Kopelson, un producteur, connaissait et ne respectait pas les choix de la Fox, ce qui l'a amené à proposer à lui proposer un nouveau projet peu de temps après : ce fut Seven (1995), et son large succès a relancé la carrière de Fincher.
Il réalisera ensuite The Game (1997), Fight Club (1999), Panic Room (2002), Zodiac (2007), Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011), Gone Girl (2014) et The Killer (2023). Il a reçu des nominations pour l' Oscar du meilleur réalisateur pour les drames L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008), The Social Network (2010) et Mank (2020).
Sigourney Weaver productrice
Sigourney Weaver co-produit pour la première fois le film et tous les acteurs louent les qualités professionnelles de Fincher même si ce dernier exige que Ripley apparaisse les cheveux rasés à l'écran (pour des raisons sanitaires dans le scénario). Elle sera donc chauve et aura même une liaison avec le médecin du pénitencier. Mais pour beaucoup le défaut principal de Fincher et du scénario c'est la mort de Ripley. C'est peut-être en partie pour cela que le film sera le moins rentable des trois ! Considération superflue, mais qui dénote tout de même un refus du public de voir mourir une héroïne aussi fragile et sensible, donc proche des spectateurs.
Sigourney Weaver a servi la réalisation de nombreux cinéastes : Woody Allen, Peter Weir, mais c'est probablement son personnage de Ripley dans la série Alien qui marquera incontestablement sa carrière.
Ses principaux films : Alien (1979), L'Année de tous les dangers, S.O.S. Fantômes (1984), Aliens (86), Gorilles dans la brume (1988), Alien, Resurrection (1997), Avatar (2009) et Avatar : La Voie de l'eau (2022) de James Cameron où elle incarnera Kiri Sully / Dr Grace Augustine.
La mort de Ripley
Si le premier Alien prenait aux tripes avec son lot de scènes choc quasi-médicales, le second relevait plus du film d'action, ce troisième volet s'avère plus claustrophobe, émotionnel, et plus intellectuel. Fincher a déclaré que son film était une belle suite d'images, mais il est bien plus que cela! Dès le prologue du film, la tension est présente avec un montage alliant images et son dans une grande intensité. Cette tension palpable est un vrai retour aux sources du premier opus. Un jeu des acteurs, remarquables de Charles Dance à Pete Postlethwaite (vu aussi dans Cœur de Dragon et incarnant Kobayashi dans Usual Suspects), à la teneur métaphysique du propos : Ripley est une menace, porteuse de l'embryon d'une reine en son ventre, tout créé un dilemme pour clôturer la trilogie initiale (on sait maintenant qu'il y en aura beaucoup d'autres…)
Le réalisateur tue Ripley ? Non, c'est bien Ripley qui se suicide et avec elle le monstre qu'elle porte : une noirceur que certains n'ont pas apprécié mais qui est vraiment la marque distinctive de cette série fantastique à plus d'un titre.
La compagnie
Lorsque le Dr Clemens interprété par Charles Dance déclare (autour de la dixième minute) que : "Fury-161 est l'une des planètes-prisons de Weyland-Yutani", c'est la première fois que le nom de Weyland-Yutani est prononcé à haute voix dans la saga. Le logo et le nom étaient apparus sur des écrans d'ordinateur et des accessoires dans les deux films précédents, Alien, le 8ème passager (1979) et Aliens, le retour (1986), mais les personnages l'avaient toujours appelée "La compagnie" Company » dans les dialogues.
© 1992 Twentieth Century Fox. Tous droits réservés.
Alien³ (id.), David Fincher, 1992, Royaume-Uni, Etats-Unis.
Son : 70 mm 6-Pistes, Dolby SR. Format d'image : 2.20 (70mm), 2.39.
Réalisateur : David Fincher. Durée : 1h54 (version cinéma), 2h25 (Nouveau montage 2003), 2h18 (Edition spéciale).
Productions : Twentieth Century Fox (presents)
Brandywine Productions
Distribution France : Twentieth Century Fox.
Producteurs : Gordon Carroll, David Giler, Walter Hill
Producteur exécutif : Ezra Swerdlow.
Co-producteur : Sigourney Weaver.
Scénario : David Giler, Walter Hill et Larry Ferguson d'après une histoire de Vincent Ward et les personnages créés par Dan O'Bannon et Ronald Shusett.
Effets spéciaux (sociétés) : Boss Film Studios, Wildfire Inc., Video Image, Amalgamated Dynamics, Gilderfluke & Co. Inc., Mass. Illusions, Precision Projection Systems, ReelEye Company.
Directeur de la photographie : Alex Thomson.
Montage : Terry Rawlings.
Musique : Elliot Goldenthal.
Chef décorateur : Norman Reynolds.
Direction artistique : Fred Hole (superviseur), Jim Morahan.
Décorateur plateau : Belinda Edwards.
Costumes : David Perry , Bob Ringwood.
Casting : NC.
Interprètes : Sigourney Weaver (Ripley), Charles S. Dutton (Dillon), Charles Dance (Clemens), Paul McGann (Golic), Brian Glover (Andrews), Ralph Brown (Aaron), Danny Webb (Morse), Christopher John Fields (Rains), Holt McCallany (Junior), Lance Henriksen (Bishop II), Christopher Fairbank (Murphy), Carl Chase (Frank), Leon Herbert (Boggs), Vincenzo Nicoli (Jude), Pete Postlethwaite (David), Paul Brennen (Troy), Clive Mantle (Clive), Peter Guinness (Gregor), Deobia Oparei (Arthur), Phil Davis (Kevin), Niall Buggy (Eric), Hi Ching (L'homme de la compagnie), Danielle Edmond (Newt),...
Date de sortie française : 16 Aout 1992.
Date de sortie US : 22 Mai 1992.
Budget estimé : 50M$
Recettes mondiales brutes : 159M$
*Le hors-champ est la partie de la scène qui n'apparaît pas dans un plan d'un film parce qu'elle n'est pas interceptée par le champ de l'optique de la caméra que ce champ soit invariable (plan fixe), ou variable (plan où la caméra effectue un mouvement (panoramique et/ou travelling) et/ou un zoom).
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